Objectifs. La tularémie est inscrite sur la liste des maladies à déclaration obligatoire (MDO) depuis 2002 dans le cadre du plan de prévention des risques nucléaires, radiologiques, biologiques et chimiques, afin de détecter sans délai d'éventuelles infections d'origine malveillante et de suivre les tendances de la maladie naturelle. Nous rapportons les résultats de 10 années de surveillance nationale. Matériel et méthode. Un cas est défini par une présentation clinique évocatrice associée à une confirmation biologique. La fiche de notification recueille des informations cliniques, biologiques et épidémiologiques. En l'absence d'exposition à risque plausible mentionnée sur la fiche, un questionnaire complémentaire est soumis au médecin et au patient. Résultats. De 2002 à 2012, 433 cas ont été notifiés, d'âge médian 49 ans (2 à 95 ans) et de sexe-ratio H/F=1,83. L'incidence la plus forte était enregistrée en Poitou-Charentes. Les présentations cliniques les plus fréquentes étaient ganglionnaires (n=200 ; 46 %) et ulcéro-ganglionnaires (n=113 ; 26 %). Les expositions à risques les plus fréquentes étaient la manipulation de lièvres (n=179 ; 41 %) et les loisirs exposant à des aérosols (n=217 ; 50 %). Quatre-vingt-deux patients (19 %) rapportaient des morsures de tique. Dix clusters (39 cas) ont été détectés et une épidémie nationale durant l'hiver 2007/2008. Conclusions. La surveillance de la tularémie a montré sa capacité à détecter des clusters et épidémies. Les données colligées désignent les loisirs exposant à des aérosols comme source de contamination principale en France. (R.A.)
Auteur : Mailles A, Vaillant V
Année de publication
: 2013
Pages : 16 p.