Hépatite A

Le virus de l’hépatite A se transmet le plus souvent par les mains, ou par l’ingestion d’aliments ou d’eau contaminés par les matières fécales. Sa prévention est basée sur l’hygiène et la vaccination.

Mis à jour le 13 janvier 2022

Hépatite A : données

Le dispositif de surveillance de l’hépatite A mis en place par Santé publique France permet d’étudier les tendances épidémiologiques de l’infection.

En France, une moyenne de 1 200 cas est déclarée chaque année depuis 2006, date de la mise en place de la déclaration obligatoire, avec un nombre minimum de 411 cas déclarés en 2020 et un nombre maximum de 3 391 cas déclarés en 2017. On note une diminution du taux d’incidence stable entre 2019 et 2020, due aux effets indirects de la pandémie de COVID-19.

Figure 1. Nombre de cas et taux de déclaration annuel pour 100 000 habitants, DO d’hépatite aiguë A, France entière, 2006 – 2020
Figure 1. Nombre de cas et taux de déclaration annuel pour 100 000 habitants, DO d’hépatite aiguë A, France entière, 2006 – 2020

Le ratio hommes/femmes est généralement proche de 1 en situation de circulation habituelle du virus, en dehors de toute épidémie touchant une population particulière. La classe d’âge la plus touchée est celle des enfants de 6 à 15 ans.

Un pic de la maladie aux mois de septembre et octobre

Un pic de la maladie est noté chaque année entre les mois de septembre et octobre. Cela est principalement dû aux cas importés de zones de plus forte endémie, se contaminant lors de séjours pendant les congés annuels d’été sur la période juillet-août.

Ainsi environ 40% des cas déclarés chaque année ont voyagé en dehors de la France métropolitaine dans les 2 à 6 semaines précédant les symptômes. 

Environ 40% des cas déclarés chaque année rapportent un autre cas dans leur entourage.

Une épidémie en Europe en 2017

Il est à noter en 2017, la survenue d’une épidémie d’ampleur européenne d’hépatite aiguë A affectant principalement les HSH. Cette année, 3 391 cas ont été déclarés en France avec un pic de déclaration au mois de juillet (500 cas). Pour cette raison, le sexe ratio a augmenté en passant de 1,09 en 2016 à 3,63 en 2017.

La classe d’âge la plus touchée a été celle des 26 à 45 ans et la proportion de cas importés a diminué de 46% en 2016 à 26,8% en 2017. Les mesures de vaccination ont été entravées par la survenue de tensions d’approvisionnement en vaccin contre l’hépatite A. Néanmoins l’information, l’organisation de séances de vaccination, et les mesures de prévention mises en place autour des cas ont participé au contrôle progressif de l’épidémie.