Santé sexuelle

Santé publique France s’intéresse en particulier à 4 domaines de la santé sexuelle : infections sexuellement transmissibles dont le VIH, contraception, lutte contre les discriminations, violences.

Publié le 25 novembre 2021
Dans cet article

Santé sexuelle : données

Surveiller

VIH

Une épidémie de VIH toujours active

Près de 170 000 personnes vivent avec le VIH en France. En effet, la prévalence de l’infection est estimée à environ 0,4 % chez les adultes de 15 à 49 ans. Le nombre de personnes découvrant chaque année leur séropositivité VIH est, quant à lui, estimé à environ 6 200.

Environ 6200 personnes ont découvert leur séropositivité VIH en 2019.

Selon l’OMS, l’épidémie de VIH en France métropolitaine est considérée comme concentrée. C’est-à-dire qu’elle touche très peu la population générale mais concerne de manière disproportionnée certains groupes de la population :

  • 43 % des personnes découvrant leur séropositivité en 2019 étaient des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH).
  • Les personnes originaires d’Afrique subsaharienne contaminées par rapports hétérosexuels représentaient 37% des découvertes de séropositivité en 2019. Les personnes nées en France contaminées par rapports hétérosexuels représentaient 14% des découvertes.
  • Les usagers de drogues injectables (UDI) représentaient 2% des découvertes de séropositivité en 2019.

L’activité de dépistage du VIH et les découvertes de séropositivité ont été impactés par l’épidémie de Covid-19. En 2020, 5,2 millions de sérologies VIH ont été réalisées par les laboratoires de biologie médicale. L’activité de dépistage du VIH, qui avait augmenté entre 2013 et 2019, a diminué entre 2019 et 2020 (-14%). 

Le nombre de découvertes de séropositivité en 2020 a été estimé à 4 856 [IC95% : 4 481-5 231], soit une diminution de 22% par rapport à 2019. Cette diminution du nombre de diagnostics d’infection à VIH peut être expliquée en partie par la diminution de l’activité de dépistage. Elle pourrait également être due à une moindre exposition au VIH liée aux mesures de distanciation sociale, qui a plus vraisemblablement été limitée au 1er confinement.

En savoir plus : 

Infections à gonocoque

Des infections à gonocoque qui touchent principalement les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes

En 2020, 2,1 millions de dépistages du gonocoque ont été réalisés par les laboratoires privés et environ 254 000 en CeGIDD. Le nombre de diagnostics d’infection à gonocoques a diminué de 13% en CeGIDD et le taux de positivité est passé de 3,2% à 3,9%. Ce taux était plus élevé chez les hommes (5,8%), notamment les HSH, et les personnes trans (6,3%) comparativement aux femmes (1,2%). La majorité des patients diagnostiqués en médecine générale en 2020 étaient des hommes (77%), dont 54% étaient des HSH. 

Syphilis

Des infections à syphilis qui touchent principalement les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes

En 2020, 2,4 millions de dépistages de la syphilis ont été réalisés par les laboratoires du secteur privé et environ 2 500 en CeGIDD. Le nombre de diagnostics a baissé de 18% en CeGIDD et le taux de positivité est passé de 1,2% à 1,4%. Ce taux était plus élevé chez les HSH (2,4%), qu’ils soient nés en France ou à l’étranger, comparativement aux hommes hétérosexuels (0,4%) ou aux femmes hétérosexuelles (0,3%). La totalité des patients diagnostiqués en médecine générale en 2020 étaient des hommes, dont 85% étaient des HSH.

Infection à Chlamydia trachomatis

L’infection à Chlamydia trachomatis, diagnostiquée principalement chez les femmes et les personnes hétérosexuelles 

En 2020, 2,3 millions de dépistages d’infection à Chlamydia trachomatis (Ct) ont été réalisés par les laboratoires privés et environ 258 000 en CeGIDD. Entre 2019 et 2020, le nombre de diagnostics d’infection à Ct a diminué de 8% en secteur privé et de 31% en CeGIDD. Le taux de positivité en CeGIDD est stable sur ces deux années, autour de 7%. La majorité des patients diagnostiqués en médecine générale en 2020 étaient des femmes (54%) et des personnes hétérosexuelles (75%). Parmi les échantillons ano-rectaux positifs à Ct analysés en 2020 par le CNR des IST bactériennes, la prévalence de la lymphogranulomatose vénérienne (LGV) était de 13,4%.

Mesurer

En population générale

  • Sexualité au cours de la vie

La réalisation du Baromètre santé 2016 a permis de faire un point sur l’évolution des comportements sexuels des Français depuis l’enquête sur le Contexte de la sexualité en France (CSF) de 2006.

Un nombre de partenaires qui augmente et des modes de rencontre qui évoluent

En 2016, le nombre moyen de partenaires était de 6,0 pour les femmes contre 4,4 en 2006 et 3,3 en 1992. Pour les hommes, l’accroissement est moins marqué : 11,0 en 1992, 11,6 en 2006 et 13,9 en 2016. Si les écarts se réduisent légèrement au fil du temps, la différence entre les deux sexes reste importante et traduit en partie le fait que la définition d’un(e) partenaire sexuel(le) n’est pas la même selon le sexe.

Les modes de rencontre des partenaires ont sensiblement évolué entre 2006 et 2016. Les données du Baromètre santé 2016 montrent que la part de femmes et d’hommes ayant rencontré un partenaire sexuel via internet est en augmentation (9,3% des femmes en 2016 contre 2,7% en 2006 et 14,6% des hommes en 2016 contre 4,6% en 2006).

Une activité sexuelle qui se prolonge au-delà de la cinquantaine

Un des traits marquants de l’évolution des comportements sexuels au cours de ces dernières décennies a été sans conteste le prolongement de l’activité sexuelle, surtout féminine, au-delà de la cinquantaine, comme l’ont montré les analyses de l’enquête CSF de 2006. Cette tendance s’est néanmoins stabilisée au cours de la dernière décennie. Les femmes vivent moins souvent en couple que les hommes, en raison notamment de la préférence des hommes pour des partenaires plus jeunes et de la surmortalité masculine. Les femmes et les hommes de 50‑69 ans qui vivent en couple ne déclarent pas plus de rapports sexuels aujourd’hui qu’en 2006 (86,7% vs 90% pour les femmes ; 92,7% vs 95% pour les hommes). Les écarts entre les femmes et les hommes s’accroissent au fil de l’âge et sont beaucoup plus marqués chez les personnes qui ne vivent pas en couple. Ainsi 14,9% des femmes âgées de 70‑75 ans non en couple ont eu des rapports sexuels dans les douze derniers mois contre 56,9% des hommes de la même tranche d’âge.

Des violences sexuelles de plus en plus déclarées par les femmes

Les femmes déclarent plus fréquemment que les hommes que leur premier rapport a été forcé (1,7% contre 0,3% pour les hommes) avec des disparités selon l’orientation sexuelle. 

Au cours de la vie, les données du Baromètre santé 2016 montrent que 18,9% des femmes et 5,4% des hommes de 18-69 ans déclarent avoir déjà été confrontés à des tentatives ou à des rapports forcés. L’ampleur de ce phénomène est plus marquée en 2016 qu’en 2006 pour les femmes (18,9% contre 15,9%), tandis que les déclarations des hommes restent au même niveau qu’il y a 10 ans (5,4% contre 4,5%, différence non significative). La première expérience de ces violences survient majoritairement avant 18 ans, dans 47,4% des cas pour les femmes et 60,2% pour les hommes.

  • Evolution des pratiques contraceptives

En 2016, quatre ans après la 'crise des pilules', les évolutions se poursuivent

En 2016, 92% des femmes concernées par la contraception ont déclaré utiliser un moyen pour éviter une grossesse. La pilule demeure la méthode de contraception la plus utilisée : 36,5% des femmes y ont recours, avec des différences selon l’âge : elles sont 60% chez les moins de 25 ans, 48% entre 25 et 29 ans et 35% entre 30 et 34 ans. L’usage de la pilule a reculé suite aux discussions ayant entouré la « crise des pilules » de 2012 mais la part de femmes concernées n’utilisant aucun moyen de contraception n’a pas évolué. La baisse d’utilisation de la pilule s’est fait au profit du DIU et du préservatif, avec des différences selon les âges. A partir 30 ans, les dispositifs intra utérin (DIU) prennent la place de la pilule et constitue le contraceptif le plus utilisé avec plus d’une femme sur trois y ayant recours. Dans toutes les tranches d’âge, le DIU est davantage utilisé chez les femmes ayant des enfants que chez les femmes nullipares. L’implant hormonal, utilisé par 4% des femmes concernées, se place en troisième position des méthodes les plus fréquemment utilisées, loin derrière la pilule et le DIU. Comme pour le DIU, l’implant est majoritairement utilisé par des femmes ayant déjà des enfants. Les méthodes de contraception dites naturelles sont utilisées par moins de 5% des femmes. 

Méthode de contraception utilisées en France en 2016 par les femmes concernées par la contraception selon leur âge

Figure - Méthodes de contraception utilisées en France en 2016 par les femmes concernées par la contraception selon l'âge

Ces chiffres montrent que la contraception reste très médicalisée en France et qu’elle continue à s’inscrire dans un schéma instaurant le préservatif comme moyen de protection lors des premiers rapports, suivi de la pilule lors de la mise en couple puis du DIU aux âges liés à la maternité. La place des méthodes telles que l’implant, le patch ou l’anneau reste faible et concerne principalement les jeunes femmes de moins de 25 ans.

La contraception d'urgence : une méthode de rattrapage sous-utilisée

L’accès à la contraception d’urgence (CU) a évolué depuis sa mise à disposition. Elle est désormais disponible sans ordonnance et sans restriction en pharmacie et auprès de nombreux professionnels de santé. En 2016, 6,2% des femmes âgées de 15-49 ans exposées à un risque de grossesse non prévue ont eu recours à la CU au cours des 12 derniers mois. Les femmes les plus jeunes, celles résidant en région parisienne et celles utilisant des méthodes de contraception hormonale dont l’efficacité dépend de la prise régulière (pilule, patch, anneau) sont celles qui utilisaient le plus cette méthode de rattrapage. Les indicateurs de prises de risques sexuels comme la déclaration d’une infection sexuellement transmissible, d’une grossesse non prévue ou d’un multipartenariat récent étaient également associés à une utilisation plus fréquente de la CU. Enfin, il existe un lien entre utilisation de la CU et les connaissances et perceptions. Les femmes ayant une bonne connaissance des délais de prise et celles qui percevaient la CU comme efficace déclaraient un recours plus fréquent.

Malgré un accès facilité et une évolution importante du paysage contraceptif, l’utilisation de la CU n’a pas progressé en France au cours des années 2000. De même, le profil des femmes qui y ont recours a peu évolué. La promotion de la contraception d’urgence comme complément à une contraception régulière doit être soutenue dans un contexte de stabilité du nombre de grossesses non prévues et d’interruptions volontaires de grossesse.

La contraception d’urgence : des conditions d’accès bien connues mais des délais de prise sous-estimés

En 2016, plus de 95% des moins de 30 ans déclaraient connaître la contraception d’urgence et l’accessibilité à cette contraception sans autorisation parentale était connu de 81,5% des personnes appartenant à cette même tranche d’âge. Le fait de pouvoir acheter la contraception d’urgence sans ordonnance directement en pharmacie est connu de 82,1% des personnes interrogées. La connaissance de cette information décroît avec l’âge, passant de 86,4% chez les moins de 20 ans à 84,8% chez les 20 24 ans et 75,8% chez les 24 29 ans Le caractère gratuit de la contraception d’urgence pour les mineures est connu par 86,5% des femmes 79,3% des hommes de 15 à 19 ans.

Les données relatives à la connaissance des délais d’utilisation montrent un défaut important d’information. Le délai maximal de prise de 120 heures après le rapport sexuel est cité par moins de 1% des personnes Le délai de 24 heures est le plus souvent cité (39,2%), suivi du délai de 48 heures (22,8%), de celui de 72h (16,8%). Aux extrêmes, 14,0% des répondants déclarent que la CU doit être prise moins de 24 heures après le rapport à risque et 3,2% qu’elle peut être prise plus de 120 heures après. Les femmes se positionnent sur des délais de prise plus proches des réalités que les hommes.

  • Les interruptions volontaires de grossesse

Des interruptions de grossesse en baisse par rapport à 2019, principalement en métropole

Les données de la Direction de la Recherche, des Etudes, de l’Evaluation et des Statistiques (Drees) montrent que 222 000 interruptions volontaires de grossesse (IVG) ont été pratiquées en 2020, ce qui représente une baisse d’environ 4% par rapport à 2019, principalement observée en métropole. La pandémie de Covid-19 et les mesures prises pour limiter sa diffusion ont eu un impact sur les conceptions durant le premier confinement, entraînant la diminution des naissances observées en 2020, et aussi celle des IVG. Le taux de recours diminue en France métropolitaine : en 2020 il est de 14,9 pour 1 000 femmes âgées de 15 à 49 ans, contre 15,6‰ en 2019. Dans les départements et régions d’outre-mer (DROM), il est quasiment stable : 28,4‰ en 2020, contre 28,5‰ en 2019.

L’année 2020 se distingue par une baisse marquée du nombre des IVG réalisées dans les établissements de santé (154 000 contre 170 000 en 2019), tandis que les IVG médicamenteuses hors établissement ont augmenté au même rythme que les années précédentes (67 800 contre 62 000 en 2019). 72% du total des IVG sont médicamenteuses, qu’elles soient réalisées en établissement ou non.

Les écarts régionaux perdurent, les taux de recours allant du simple au triple selon les régions. En métropole, ils varient de 11,4 IVG pour 1 000 femmes en Pays de la Loire à 21,7 IVG en Provence-Alpes-Côte d’Azur. La Corse a vu son taux de recours baisser plus que les autres régions, et aucune baisse n’a été constatée dans les DROM, où les taux se maintiennent ou excèdent les taux relevés en 2019, dépassant 39 ‰ en Guadeloupe et en Guyane.

L’intégralité des résultats est disponible sur le site de la Drees : Interruptions volontaires de grossesse : une légère baisse du taux de recours en 2020.

Chez les jeunes

Comportements sexuels : quelles évolutions ces 10 dernières années ?

L’âge du premier rapport, stable depuis 10 ans

L’âge au premier rapport sexuel s’est stabilisé entre 2005 et 2016 et s’élève aujourd’hui à 17,6 ans pour les filles et 17,0 ans pour les garçons, sans différence notable selon le milieu social. L’écart entre les filles et les garçons est de l’ordre de six mois, comme au début des années 2000. Si les filles et les garçons vivent approximativement au même âge cet événement particulier, les caractéristiques du partenaire et les attentes des jeunes attestent d’une expérience toujours fortement genrée. Les jeunes filles s’initient ainsi plus souvent avec un partenaire plus âgé d’au moins deux ans (la moitié d’entre elles contre un cinquième des hommes) et qui a déjà eu des rapports sexuels. Elles sont également moins nombreuses que les hommes à débuter leur vie sexuelle avant 15 ans (6,9 % vs 16,5 %). Les initiations dites tardives, à partir de 19 ans, concernent quant à elles 33,2 % des femmes et 23,1 % des hommes. Aucune évolution significative de ces deux indicateurs n’est observée dans les quatre dernières décennies. 

Un premier rapport majoritairement souhaité, mais pas toujours

La grande majorité des personnes interrogées déclarent avoir souhaité ce premier rapport « à ce moment là ». Néanmoins, les femmes sont un peu moins nombreuses que les hommes dans ce cas (87,6 % contre 92,8 %). Elles rapportent plus souvent avoir cédé aux attentes de leur partenaire (10,7 % contre 6,9 %), voire avoir été forcées à avoir ce rapport (1,7 % contre 0,3 %). Alors que 53,6% des femmes évoquent que l’amour ou la tendresse sont à l’origine de leur souhait du premier rapport, seuls 25,9 % des hommes placent ces enjeux comme les plus déterminants. Les garçons évoquent avant tout le désir sexuel (47,0 % contre 25,8 % de leurs homologues féminines). 

Un premier rapport majoritairement protégé

Ces premiers rapports sont protégés dans la grande majorité des situations. Un préservatif a été utilisé dans plus de 85 % des cas, sans différence entre les femmes et les hommes. Mais il est moins utilisé parmi les femmes qui ont eu leur premier rapport après 19 ans (70,3 %) et parmi les hommes l’ayant eu avant 15 ans (76,0 %). Plus d’une femme sur trois (36,9 %) déclare avoir utilisé la pilule au moment de ce premier rapport alors que seul un homme sur quatre (23,5 %) déclare que sa partenaire l’utilisait. Cet écart, déjà mis en évidence dans les enquêtes précédentes, interroge l’implication différentielle des femmes et des hommes dans les enjeux contraceptifs.

Les rapports amoureux des plus jeunes

Le rapport de l’enquête EnCLASS 2018 apporte des données sur les relations amoureuses et sexuelles des collégiens et lycéens. 

Les résultats décrivant l’expression des sentiments amoureux, les conditions du premier rapport et les évolutions constatées sur la dernière décennie sont disponibles sur le site de l'EHESP.

Chez les hommes ayant des rapports sexuels avec d'autres hommes

Le dépistage VIH : une place centrale dans la lutte contre le VIH depuis le début de l’épidémie

La répétition des tests de dépistage du VIH est un enjeu majeur de santé publique tout particulièrement parmi les Hommes ayant des relations Sexuelles avec des Hommes (HSH) qui restent une des populations les plus touchées par le VIH. 

Les données sont issues des deux éditions de l’Enquête Rapport au Sexe (ERAS), de 2017 et 2019 indiquent que la part de répondants n’ayant jamais réalisé de test de dépistage VIH au cours de la vie diminue significativement de 17% à 15% en 2019, au bénéfice d’un recours plus fréquent dans les douze derniers mois (de 53% à 55%). La part des répondants de 2019 ayant réalisé trois tests et plus a également augmenté passant de 15% à 20% et ce quelles que soient les caractéristiques des répondants. L’usage de la Prophylaxie Pré-Exposition (PrEP) contribue fortement à cette augmentation étant donné le protocole de suivi nécessitant la réalisation de tests de dépistage du VIH tous les trois mois. Cette tendance à la hausse est pour autant également observée chez les HSH non-usagers de PrEP.

La poursuite des campagnes d’incitation au dépistage ciblant la population HSH dans toute sa diversité, couplé au déploiement d’une politique volontariste territorialisée sont des leviers essentiels au fléchissement de l’épidémie du VIH.

La multiplicité des modes de dépistage mis à disposition des usagers contribuerait à l’augmentation de la fréquence de dépistage. Ainsi, en 2017, 5,0% des HSH ayant répondu à ERAS rapportaient avoir utilisé un autotest lors de leur dernier dépistage du VIH. Il s’agissait de HSH aux profils très différents : jeunes jamais dépistés mais intéressés par les outils démédicalisés, hommes rapportant une activité sexuelle importante ayant déjà une familiarité avec le dépistage, HSH réticents à l’idée de se rendre dans des centres de santé. 

Ces résultats montrent l’intérêt de cet outil et plaident pour une disponibilité plus large dans le dispositif de dépistage français.

En savoir plus :

Evolution des comportements sexuels préventifs contre le VIH à l’ère de la prévention biomédicale

La protection des rapports sexuels contre le VIH ne se limite plus au seul outil qu’est le préservatif, la prévention s’est enrichi d’outils biomédicaux que sont le Tasp (Treament AS Prevention) et la PrEP (Prophylaxie Pré-exposition). 

Les résultats d’ERAS 2017-2019 montrent que le niveau de protection global lors du dernier rapport sexuel avec un partenaire occasionnel augmentent parmi les répondants non séropositifs pour le VIH passant de 74,1% à 76,5%. L’usage du préservatif reste majoritaire mais diminue entre 2017 et 2019 (67,5% contre 61,3%) au bénéfice de l’utilisation de la PrEP qui passe de 5,4% en 2017 à 14,0% en 2019. La probabilité d’utiliser la PrEP lors du dernier rapport sexuel avec un partenaire occasionnel pour des HSH non séropositifs est multiplié par 3 entre 2019 et 2017 toutes choses égales par ailleurs.

  • En savoir plus : Duchesne L, Lydié N, Velter A. Increase in the overall level of protected anal sex in men who have sex with men in France: results from the repeated cross-sectional survey Rapport au Sexe, France, 2017-2019. AIDS Care. 2020;32(sup2):162-9.

Connaissance de l’effet préventif du traitement antirétroviral contre le VIH (TasP)

Il y a plus d’une décennie, l’effet préventif du traitement antirétroviral contre le VIH appelé « TasP » a été démontré scientifiquement : une personne séropositive sous traitement avec une charge virale indétectable ne peut pas transmettre le virus. 

Les données d’ERAS 2021 montrent que la connaissance de cet outil préventif est encore insuffisante dans la population des HSH : 60,5% des répondants connaissent le TasP. Ce niveau de connaissance s’élève à 92,4% pour les HSH séropositifs au VIH, alors qu’il est de 58,2% pour les HSH séronégatifs ou ceux méconnaissant leur statut VIH. 

Répartition des réponses à la question : "Avant aujourd’hui, connaissiez-vous déjà ces informations ?" 

Une personne avec le VIH prenant un traitement efficace (et dont la charge virale est indétectable) ne peut pas transmettre le virus durant un rapport sexuel » selon le statut biomédical déclaré. Enquête Rapport au sexe 2021, France, n=14 706

Figure - Connaissance de l’effet préventif du traitement antirétroviral contre le VIH (TasP)

Impact perçu de l’épidémie de Covid-19 sur les conditions de vie, les recours aux soins spécifiques et les comportements sexuels HSH

Une édition spéciale Covid-19 de l’enquête ERAS a permis de constater des impacts négatifs du confinement sur les conditions de vie des HSH comme ce fut le cas pour la population générale, avec pour certains une dégradation de leur situation économique et au niveau des consommations de produits ou de la santé mentale. Concernant la continuité de la prise en charge des autres problèmes de santé, 35% des répondants ont renoncé à des soins et 28% ont reporté leur dépistage VIH/IST. Plus d’un tiers des HSH séropositifs pour le VIH ont reporté une consultation de suivi du VIH.

En terme de sexualité, 60% des répondants n’ont pas eu de relations sexuelles avec des partenaires occasionnels. Parmi les usagers de la prophylaxie pré-exposition (PrEP) 59% l’ont arrêtée en raison d’une diminution de leurs rapports sexuels, indiquant le respect des mesures de distanciation sociale mais également l’interruption brutale des sociabilités sexuelles. 

La crise sanitaire met en lumière les vulnérabilités spécifiques préexistantes des homo– et bisexuels en matière de santé : isolement, santé mentale, consommation de produits auxquelles s’ajoutent des vulnérabilités socioéconomiques.

Une prévalence du VIH élevée chez les HSH fréquentant les lieux de convivialité gay

En 2015, la prévalence pour le VIH a été estimée à 14,3% [IC95%: 12,0-16,9] parmi les HSH fréquentant les lieux de convivialité gay de Nice, Montpellier, Lyon, Lille et Paris, a estimé la prévalence pour le VIH. Elle variait en fonction des villes.

Prévalence VIH selon la ville - Prevagay 2015, données pondérées

Figure - Prévalence VIH selon la ville - Prevagay 2015, données pondérées

La prévalence estimée augmentait avec l’âge, passant de 6,5 % (IC95% [4,1-10,1]) pour les hommes de moins de 30 ans à 18,6 % (IC95% [14,3-23,9]) pour ceux de 45 ans et plus (p<10-3).

La proportion des infections à VIH diagnostiquées parmi l’ensemble des HSH testés séropositifs s’élevait à 90,5% (IC95% [84,5- 94,4]) sans différence significative selon les villes. La durée médiane depuis le diagnostic de séropositivité déclarée dans le questionnaire était de 10 ans (IQ 4-18). La part des HSH séropositifs sous traitement antirétroviraux était estimée à 94,9% (IC95% [91,9-96,8]), sans différence significative selon les villes.

Des évolutions majeures depuis le début de l’épidémie du VIH en terme de comportements sexuels et préventifs chez les HSH

Les enquêtes Presse Gay réalisées entre 1985 et 2011 permettent de décrire l’évolution sur 25 ans des comportements sexuels et préventifs des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH). Les analyses par générations des participants à ces enquêtes sont riches d’enseignements. 

L’entrée dans la sexualité des jeunes générations se déroulait plus souvent avec un homme que les générations antérieures : 84% des générations âgées de 18 ans entre 2008-2011 déclaraient avoir eu leur premier rapport sexuel avec un homme contre 76% pour les générations âgées de 18 ans entre 1956 et 1959. L’âge médian au premier rapport sexuel avec un homme, était stable quelles que soient les générations aux alentours de 18 ans. En terme de pratiques sexuelles, comparée à leurs ainés, les générations les plus récentes rapportaient plus fréquemment pratiquer la fellation et les rapports anaux, mais moins de partenaires sexuels masculins dans les 12 derniers mois.

Ces enquêtes ont également mis en lumière les changements majeurs quant à l’usage du préservatif parmi les HSH au cours des deux dernières décennies. Ainsi, entre 1991 et 1997, une baisse de la proportion de pénétrations anales non protégées par des préservatifs avec des partenaires occasionnels est observée. 

A partir de 1991, cette proportion augmente passant de 13% à 25% en 2011 pour les HSH séronégatifs pour le VIH, et de 25% à 63% pour les HSH séropositifs pour le VIH pour les mêmes périodes. Quel que soit le statut VIH des répondants, cette tendance à l’augmentation du non-usage du préservatif est similaire pour toutes les générations indiquant l’influence du contexte sur les comportements sexuels.

En savoir plus :

Chez les migrants

  • Comportements sexuels et préventifs des populations originaires d’Afrique subsaharienne et de la Caraïbe vivant en Île-de-France

Infections à VIH et à VHB : des prévalences élevées et des dépistages insuffisants – Résultats de l’AfroBaromètre santé 2016

En 2016, l’enquête transversale AfroBaromètre a permis de recueillir des données biologiques et socio-comportementales de 1 283 participants afro-caribéens résidant en Ile-de-France. La majorité de ces participants étaient nés en Afrique subsaharienne (64%) et la moitié étaient âgés de 18 à 34 ans.

Un prélèvement sanguin effectué au bout du doigt des participants a permis de mesurer une prévalence du VIH égale à 1,6% chez l’ensemble des participants et à 15% dans le sous-groupe des hommes ayant eu exclusivement des rapports homosexuels au cours des 12 derniers mois. Sur les 21 personnes séropositives pour le VIH, plus d’une sur trois ignorait son statut sérologique (7 hommes et 1 femme). Le test sanguin a également permis de déterminer que 5,1% des personnes étaient porteuses de l’antigène HBs, marqueur d’une infection aiguë ou chronique au virus de l’hépatite B. Parmi ces personnes, plus des trois-quarts (77%) ignoraient leur infection. Ces chiffres montrent que le recours au dépistage du VIH et du VHB est insuffisant dans la population afro-caribéenne d’Ile-de-France. Il apparaît essentiel d’élargir l’offre de dépistage au-delà des structures actuelles de dépistage, et de favoriser la diffusion et l’utilisation de tests rapides d’orientation diagnostique combinant dépistage du VIH et des hépatite B et hépatite C associées à une information et un counseling clairs et adaptés. 

L'AfroBaromètre 2016 a montré que les populations afro-caribéennes restaient prioritaires dans la lutte contre le sida. La prévalence observée parmi les relations sexuelles avec des hommes (HSH), longtemps invisibilisés, appelle à des mesures urgentes. Si l’arrivée des TROD VIH a permis d’accroître le dépistage dans ces populations, l’hépatite B est aussi un enjeu de santé publique majeur tant en termes de dépistage que de prise en charge.

PARCOURS - Parcours de vie, VIH / Sida et hépatite B chez les migrants originaires d’Afrique subsaharienne vivant en Ile-de-France – Principaux résultats

Première enquête quantitative d’ampleur menée auprès des immigrés d’Afrique subsaharienne, l’enquête ANRS Parcours a permis de décrire et analyser les trajectoires migratoires, sociales, administratives et de santé dans cette population en Ile de France. 

Le premier enseignement de cette enquête a été que le processus d’installation prend du temps : 6 ans d’attente pour les femmes et 7 ans pour les hommes pour accéder à un logement stable, un titre de séjour d’au moins un an, et un travail rémunéré, conditions minimales de l’installation en France.

Les épisodes de précarité sont donc nombreux : une personne sur deux a vécu au moins un an sans titre de séjour, une sur trois a vécu au moins un an sans logement stable ; 14% des hommes et 5% des femmes ont dû dormir au moins une fois dans la rue. Les caractéristiques individuelles protègent peu contre ce risque de connaitre la précarité en France, qui tient plus aux facteurs structurels, crises économiques et raidissements des politiques migratoires. 

Les périodes de précarité créées par ces difficultés de l'arrivée exposent aux risques sexuels et à l’infection VIH. Les femmes en particulier sont exposées à des rapports contraints et de la violence quand elles n'ont pas de logement personnel. Entre un tiers et la moitié des immigrés d’Afrique subsaharienne qui vivent avec le VIH en France ont été contaminés après leur arrivée (30% pour les femmes, 44% pour les hommes). 

Une fois, en France, l’accès au dépistage du VIH est relativement rapide mais globalement il reste insuffisant. La moitié des immigrés africains réalise un test de dépistage pour le VIH dans les deux années après l’arrivée. Cependant, ce n’est pas encore assez rapide pour un bénéfice maximal pour les personnes atteintes et pour un effet préventif significatif du traitement sur la dynamique de l’épidémie. Le dépistage de l’hépatite B n’est pas assez proposé : alors qu’on sait qu’environ un adulte sur 10 est porteur d’une hépatite B chronique dans cette population, il faut attendre 4 ans en médiane chez les hommes pour y accéder (c’est plus rapide chez les femmes qui sont systématiquement dépistées lors d’une grossesse). Une fois l’infection détectée, l’entrée dans le soin est rapide. C’est donc le dépistage qui reste le principal point faible de la prise en charge médicale du VIH et de l’hépatite B. 

L’étude Parcours a apporté, au-delà du VIH et de l'hépatite B, des informations sur des éléments de la santé des Africains en France. Si la consommation d’alcool et de tabac est apparue beaucoup plus faible dans ce groupe que dans d’autres groupes de la population française, on a observé d’autres indicateurs de santé altérée : des symptômes d’anxiété et dépression fréquents (présents chez 25% des femmes et 18% des hommes) ; un niveau élevé de surpoids et d’obésité (51% chez les hommes, 68% chez les femmes) qui implique des risques cardiovasculaires.
Cette recherche a permis de tirer des leçons sur l’accueil des immigrés en France, et ses répercussions sur leur santé, en particulier la vulnérabilité au VIH qui est augmentée par les conditions d’accueil. Poursuivre les politiques de prévention mises en œuvre depuis de nombreuses années mais aussi améliorer l’accueil, mieux faire connaitre aux nouveaux arrivants les ressources sociales et de santé qui existent pour les protéger de la grande précarité, en particulier de l’absence de logement, sont ainsi des impératifs de santé publique. Sauvegarder le système de santé et d’assurance-maladie, qui protège les plus vulnérables, même lorsqu’ils sont sans papiers, est un élément majeur de cet accueil.

Tous les résultats de l’étude Parcours sont disponibles ici : https://www.ceped.org/parcours/ 

Expérimenter

Le BaroTest

La BaroTest a démontré une bonne acceptabilité et une bonne faisabilité de l’auto-prélèvement sur papier buvard en autonomie en population générale. 

Le kit a été accepté par 73,4% des participants et renvoyé par une personne sur deux, soit un taux global de participation de 37,0 %. Ces taux sont identiques chez les hommes et chez les femmes, mais les facteurs associés à l'acceptation du kit et au retour du prélèvement sont différents. Près de 99% des buvards reçus ont pu être testés pour les trois infections. 

La prévalence chez les 18-75 ans a été estimée à 0,30% (IC95%: [0,13-0,70]) pour l’hépatite chronique C (HCC) et 0,30% [0,13-0,70] pour l’hépatite chronique B (HCB). L’estimation de personnes infectées connaissant leur statut est de 80,6% [44,2-95,6] pour l’HCC et 17,5% [4,9-46,4] pour l’HCB. Un dépistage universel et combiné du VHC/VHB/VIH impliquerait de tester entre 32,6% de cette population, si l’on considère les individus n’ayant eu aucun des trois tests, et 85,3% en prenant également en compte ceux déjà testés pour un ou deux des virus.

Les résultats de cette étude sont disponibles dans les articles suivants :

Par ailleurs, le protocole du BaroTest 2016 a été publié en anglais : Lydié N, Saboni L, Gautier A, Brouard C, Chevaliez S, Barin F, Larsen C, Lot F, Rahib D. Innovative Approach for Enhancing Testing of HIV, Hepatitis B, and Hepatitis C in the General Population: Protocol for an Acceptability and Feasibility Study (BaroTest 2016) JMIR Res Protoc 2018,7(10):e180.

Chlamyweb : l’auto-prélèvement permet d’accroitre le dépistage de l’infection à chlamydia chez les jeunes

Durant les quatre semaines de l’étude, 11 075 personnes ont été incluses, dont 53 % de femmes. L’âge moyen des répondants étaient de 20,7 ans. Environ la moitié était étudiants, 20 % avaient une occupation professionnelle et 14 % étaient en recherche d’emploi.

Le pourcentage de personnes testées à l’issue de l’étude était de 8,6 % dans le bras contrôle et 29,2 % dans le bras intervention. Ainsi, l’envoi d’un kit d’auto-prélèvement multiplie par 3,4 le recours au dépistage de Chlamydia chez les jeunes, avec un effet multiplicateur plus important chez les hommes  que chez les femmes.

L’envoi d’un kit permet d’augmenter le recours au dépistage dans tous les sous-groupes de population, excepté parmi les femmes originaires du Maghreb. Il permet également de réduire les inégalités géographiques d’accès au dépistage.

Le taux de positivité était de 6,8%, supérieur chez les femmes (8,3%) que chez les hommes (4,4%). Ce taux est proche de celui enregistré dans le réseau de surveillance (7%) mais supérieur à la prévalence estimée en 2006 en population générale (entre 1 et 3%).

Les taux de positivité étaient particulièrement élevés parmi les hommes et les femmes multipartenaires (taux supérieurs ou égaux à 10%). A noter également que les taux de positivité étaient entre 1% et 3% chez des personnes considérées généralement à faible risque car ne déclarant qu’un seul(e) partenaire dans l’année.

L’analyse économique a permis d’estimer à 32 € le coût par personne ayant effectué un dépistage grâce l’auto-prélèvement contre 73 € pour un dépistage dans le système traditionnel, soit une différence de 41 €. Des analyses complémentaires sont néanmoins nécessaires pour définir le caractère coût-efficace de ce dispositif.

Les résultats de cette expérimentation sont décrits dans les articles suivants :

MémoDépistages : une intervention pour promouvoir le dépistage répété du VIH et autres IST chez les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes

Utilisé par près de 30% des hommes auxquels il est proposé, le kit d’auto-prélèvement permet d’amener au dépistage une population diversifiée tant en termes sociodémographiques qu’en termes de comportements face au dépistage

Le recrutement de l’étude MémoDépistages s’est fait en ligne du 11/04/2018 au 10/06/2018. L’envoi du kit a été proposé à 7 158 hommes et 3 428 (50%) ont accepté de le recevoir. Il s’agit d’hommes jeunes, exposés aux IST (nombre de partenaires élevés, protection insuffisante) et insuffisamment dépistés (seule la moitié avait fait un test de dépistage dans les 12 mois). Près de 6 hommes sur 10 (58%) ont renvoyé leurs prélèvements au laboratoire. Au total, ce sont donc près de 30% des hommes auxquels il est proposé qui se sont dépistés en utilisant le kit d’auto-prélèvement. Il s’agissait majoritairement d’hommes citadins, avec un haut niveau d’étude, familiers des lieux de convivialité gay. Ce sont principalement les facteurs sociodémographiques (âge, niveau d’étude) qui étaient associés à un taux élevé d’utilisation de l’auto-prélèvement dans l’étude. 

La très grande majorité des kits reçus par les laboratoires étaient complets et exploitables pour le VIH (80%). Pour les infections à chlamydia (CT) et gonocoques (NG), c’est plus de 99% des prélèvements qui ont pu être analysés.

Le taux de découverte de nouvelle contamination au VIH était de 0,5% (0,7% en Ile de France). Le taux de positivité global pour CT était de 9,3% avec la plus forte positivité observée en région rectale (7,3%). Pour 80% des hommes présentant une positivité à CT, celle-ci a été isolée en zone extra génitale et n’aurait pas été trouvée à partir d’un test urinaire seul. Le taux de positivité pour NG était de 9,6% avec la plus forte positivité observée en zone pharyngée (7,2%). Pour 94,6% des hommes présentant une positivité à NG, celle-ci a été isolée en zone extra génitale et n’aurait pas été trouvée à partir d’un test urinaire seul. Au total, 17,1% de notre échantillon avait un test positif pour CT ou NG sur au moins un site de prélèvement. 

Pour le rendu des résultats positifs (y compris le VIH), les hommes ont choisi, dans l’ordre, l’appel téléphonique, le SMS (qui les informait de la disponibilité de leurs résultats) et le médecin. 

Toutes les découvertes de séropositivité ont été rendues par téléphone, ce qui a favorisé le lien vers le soin et la prise en charge des personnes diagnostiquées. A l’issue de ce premier test, 68% des participants ont programmé un test à trois mois. 

Les résultats de cette expérimentation sont disponibles dans les publications suivantes :