L’encéphalite à tiques : notre action
Même si les cas d’encéphalite à tiques demeurent rares en France, cette maladie peut entraîner de graves complications avec des séquelles neurologiques (paralysies, troubles du comportement ou de la mémoire) pouvant persister plusieurs années.
Par ailleurs, en Europe, l’incidence de la maladie semble en augmentation depuis quelques années, avec des progressions très rapide par exemple en Suisse, et la découverte des premiers cas au Royaume-Uni et aux Pays-Bas en 2018.
Dans ce contexte, Santé publique France assure la surveillance épidémiologique de l’encéphalite à tiques, en lien avec le CNR des Arboviroses, et contribue aux actions de prévention.
Une surveillance épidémiologique de l’encéphalite à tiques
La surveillance de l’encéphalite à tiques en France a été assurée par le Centre national de référence des Arbovirus jusqu’en 2020.
Depuis le 12 mai 2021, les infections par le virus responsable de l’encéphalite à tique (virus TBE) sont inscrites sur la liste des maladies à déclaration obligatoire.
En outre, la France contribue par la transmission de données anonymisées à la surveillance européenne mise en œuvre par le centre européen de surveillance des maladies infectieuses (ECDC, Stockholm).
La déclaration obligatoire
La déclaration obligatoire consiste à recueillir, pour certaines maladies dites « maladies à déclaration obligatoire », des informations aussi exhaustives que possible concernant les cas auprès des biologistes et médecins.
Elle met en jeu 2 procédures successives : le signalement et la notification.
Les médecins et les biologistes qui suspectent ou diagnostiquent une des maladies à déclaration obligatoire doivent les signaler sans délai et par tout moyen approprié (téléphone, télécopie, courriel) au médecin de l'Agence régionale de santé (ARS) de leur lieu d'exercice.
- Le signalement permet au médecin de l'ARS de mettre en place les mesures de contrôle et de prévention individuelle et collective autour des cas et, le cas échéant, de déclencher des investigations pour identifier l'origine de la contamination et agir pour la réduire.
- La notification intervient après le signalement et le plus souvent après confirmation du diagnostic. Les médecins ou les biologistes déclarants notifient le cas au médecin de l'ARS du lieu d'exercice au moyen d'une fiche spécifique à chaque maladie. La notification permet d'analyser et de suivre l'évolution de ces maladies au sein de la population afin de mieux cibler les actions de prévention locales et nationales.
Définition de cas à signaler et à notifier
A télécharger
Fiche de notification
Information des personnes sur la notification des maladies à déclaration obligatoire
Partenaires de la surveillance
- Les Agences régionales de santé. Liste et localisation : http://www.ars.sante.fr
- Le Centre national de référence (CNR) : Centre national de référence Arbovirus
- IRBA Institut de Recherche Biomédicale des Armées :
- Responsable : Dr Isabelle LEPARC-GOFFART. Tél. : 04 91 61 79 00. Email : isabelle.leparcgoffart@gmail.com
- Adresse pour le courrier : CNR des Arbovirus, IHU Méditerranée - Infection, 19-21 Boulevard Jean Moulin, 13005 Marseille
- Adresse pour les prélèvements : CNR des Arbovirus, IHU Méditerranée - Infection, 1er étage - Laboratoire 114, 19-21 Boulevard Jean Moulin, 13005 Marseille.
- Secrétariat : 04 91 61 79 10 - Fax : 04 91 61 75 53 - Courriel : CNRarbovirus@irba.fr
Une action de prévention contre l’encéphalite à tiques
Santé publique France a créé un site d’information sur les différentes vaccinations existantes en France, afin de répondre de façon fiable et scientifiquement validée aux questions que peuvent se poser la population et les professionnels de santé sur le sujet.
Une rubrique dédiée à la vaccination contre l’encéphalite à tiques est disponible dans deux espaces dédiés : l’un en direction du grand public, l’autre en direction des professionnels, pour mieux les accompagner dans leur pratique.
Par ailleurs, Santé publique France contribue à des activités d’information sur la prévention de piqures de tiques et a édité plusieurs documents pour promouvoir les mesures de protection contre les piqûres de tiques dans les zones à risque.
Santé publique France vient également en appui aux ARS pour l’investigation des cas groupés de TBE, en déterminer l’origine en particulier si une cause alimentaire est suspectée, et la mise en œuvre de mesures de contrôle.