Maladies vasculaires de la grossesse : données
Le dispositif de surveillance des maladies vasculaires de la grossesse mis en place par Santé publique France permet d’étudier différents indicateurs épidémiologiques.
Un nombre de décès en diminution uniquement pour les complications hypertensives
Entre 2010 et 2012 :
- 26 décès maternels ont été attribués à une maladie veineuse thromboembolique soit un ratio de mortalité maternelle (RMM) de 1,1 pour 100 000 NV (IC 95 % 0,7-1,5), sans changement par rapport à la période 2007-2009 où le RMM était de 1,2 pour 100 000 NV.
- 29 décès maternels ont été causés par une maladie cardiovasculaire (CV) (hors accident vasculaire cérébral) ; 24 par une cardiopathie, y compris 5 MCPP (classées parmi les morts maternelles directes) et 5 par une rupture artérielle. Le ratio de mortalité maternelle (RMM) global par maladies cardiovasculaires est de 1,2 pour 100 000 naissances vivantes, non statistiquement différent de celui de la période 2007-2009 (1,6 pour 100 000 naissances vivantes).
- 32 décès maternels ont été associés à un accident vasculaire cérébral (AVC), qu’il s’agisse de la cause principale (23 cas) ou de la cause associée (9 cas) du décès. Les 23 cas dont la cause principale était un AVC représentent 9 % de la mortalité maternelle soit un RMM de 0,9 pour 100 000 NV (IC 95 % 0,6-1,4), sans changement par rapport à la période 2007-2009, où ce RMM était de 1,0 pour 100 000 NV.
- 12 décès maternels ont été attribués à des complications hypertensives, soit un RMM de 0,5 pour 100 000 naissances vivantes (IC 95 % 0,3-0,9). Ce groupe représente 5 % de l’ensemble des décès maternels et 10 % des morts maternelles directes. Par rapport à la période 2007-2009, la mortalité maternelle par complications hypertensives a diminué de façon significative puisque le RMM était de 0,9 pour 100 000 NV, soit une baisse de près de 50 %.
Les morts maternelles en France : mieux comprendre pour mieux prévenir. 6e rapport de l'Enquête nationale confidentielle sur les morts ...
En savoir plus- La maladie veineuse thromboembolique reste l’une des principales complications, potentiellement fatale, de la grossesse et du postpartum.
En 2013, l’incidence de l’embolie pulmonaire et de la maladie veineuse thromboembolique hospitalisée en France était, respectivement, de 0,49 et 1,51 pour 1 000 femmes/année pendant la grossesse et de 1,06 et 2,65 pour 1 000 femmes/année pendant le postpartum. L’incidence de l’EP et de la MVTE augmentait régulièrement au cours des trois trimestres de la grossesse, atteignant un maximum dans la semaine suivant l’accouchement. Un sur-risque thromboembolique persistait au moins jusqu’à 10 semaines après l’accouchement.