Saturnisme de l'enfant

Le saturnisme infantile est une intoxication au plomb chez l’enfant de moins de 18 ans. Il peut entrainer de graves conséquences irréversibles notamment sur le développement cognitif et psychomoteur.

Mis à jour le 20 juillet 2021

Saturnisme de l’enfant : données 

Le dispositif d’évaluation du dépistage et le suivi de la déclaration obligatoire de saturnisme permet de suivre l’évolution de cette problématique. 

Données de la surveillance du dépistage et de la déclaration obligatoire 

Un dépistage à promouvoir

De 2015 à 2018, environ 18 000 enfants ont bénéficié d’une première plombémie. Sur cette période, le nombre de première plombémies a été globalement stable avec une légère augmentation de 2015 jusqu’en 2017. L’année 2018 a marqué une baisse de l’activité de primodépistage.

Le dépistage était principalement concentré dans 5 régions : en Ile-de-France (49%), en Guyane (12%) , en Provence Alpes Côte d’Azur (12%), en Rhône-Alpes (5%) et dans le Nord-Pas-de-Calais (4 %). Les autres régions représentaient chacune moins de 2% des primodépistages.

Afin de relancer l’activité de dépistage, Santé publique France a mis en place des outils de sensibilisation des professionnels de santé concernant la problématique du saturnisme. 

Augmentation du nombre de cas de saturnisme depuis 2015

Depuis le 17 juin 2015, le seuil de déclaration obligatoire du saturnisme infantile a été abaissé. Il est désormais égal à 50 µg/L. Le nombre de cas de saturnisme a donc logiquement augmenté par rapport aux années précédant ce changement. En effet, les données épidémiologiques, obtenues via le système national de surveillance des plombémies de l’enfant, montrent que le nombre de cas incidents de saturnisme chez les 0-17 ans était de 156 en 2014. Ce dernier atteignait 620 cas en 2018. Il reste malgré tout bien en deçà de la réalité quant à l’intoxication saturne des enfants en France. 

En effet, le seuil de déclaration obligatoire de 50 µg/L a été préconisé par le Haut Conseil de Santé publique en se basent sur l’étude « Imprégnation des enfants français par le plomb en 2008-2009 » réalisée par Santé publique France.  Il correspond à 2% des enfants, âgés de 1 à 6 ans, les plus exposés au plomb et soumis à un risque jugé inacceptable. Or le nombre de cas incidents enregistrés dans le système national de surveillance des plombémies de l’enfant, rapportés au nombre d’enfants mineurs résidant en France est 4,3 pour 100 000 enfants sur la période 2015-2018. Dans ce contexte, le dépistage des cas de saturnisme infantile est insuffisant.