Infection à coronavirus

Les coronavirus sont très répandus et peuvent causer des maladies généralement bénignes chez l’Homme. Cependant, trois d’entre eux ont entrainé de graves épidémies : le SRAS-CoV, le Mers-CoV et le Sars-CoV-2. 

Mis à jour le 7 mai 2021

Infections à coronavirus : la maladie

Les coronavirus, une immense famille de virus

Les Coronavirus forment une immense famille de virus. Il existe de nombreux coronavirus infectant principalement les animaux. Cependant, ces virus peuvent parfois causer des infections chez l’Homme, le plus souvent associées à des rhumes et des syndromes grippaux bénins mais peuvent également causer des complications respiratoires de type pneumonie chez des personnes immunodéprimées ou des nourrissons. Les infections à coronavirus ne sont généralement pas diagnostiquées en raison de leur caractère bénin et de leur guérison spontanée. Toutefois, 2 coronavirus ont entrainé des épidémies graves chez l’Homme :

  • le SRAS-CoV responsable d’une épidémie mondiale entre novembre 2002 et juillet 2003 ;
  • le Mers-CoV qui a été identifié pour la première fois en 2012 au Moyen-Orient.

Depuis l’identification en septembre 2012 du premier cas humain d’infection à nouveau coronavirus (Middle East Respiratory Syndrome-Coronavirus, Mers-CoV), le bilan mondial de l’OMS rapportait début 2019 près de 2 300 cas confirmés et une létalité proche de 35% chez les cas détectés. La majorité (89 %) des cas était rapportée par les pays de la péninsule Arabique (Arabie saoudite, Bahreïn, Émirats arabes unis, Koweït, Oman, Qatar, Yémen) et plus particulièrement par l’Arabie saoudite (83 %). Tous les cas survenus en dehors du Moyen-Orient présentaient un lien direct ou indirect avec l’épicentre de l’épidémie. Sur cette période, en Europe, 15 cas ont été répertoriés dont 2 cas en France identifiés en 2013. L’enjeu actuel est de contenir l’épidémie, alors que de nouveaux cas humains sont régulièrement identifiés et en l’absence d’un vaccin disponible.
Dans sa dernière évaluation du risque en date du 21 octobre 2015 (21e mise à jour), l’European Center for Disease Prevention and Control (ECDC) a considéré que des cas d’infection à Mers-CoV importés en Europe restent possibles du fait d’un trafic aérien important, ainsi que la survenue de cas secondaires, notamment en milieu de soins. Cependant, le risque d’une large transmission communautaire liée à des cas importés est considéré comme faible. Le cluster survenu à l’été 2015 en Corée du Sud, avec plusieurs dizaines de cas secondaires, démontre toutefois la nécessité de maintenir une grande vigilance quant au risque d’importation et de transmission de personne à personne de ce virus.

Les chiffres-clés de l'infection à coronavirus
2 cas diagnostiqués en France en 2013 / Environ 30% de décès

La transmission du Mers-CoV

Les connaissances actuelles indiquent que les dromadaires constituent le principal réservoir du Mers-CoV. La transmission du virus à l’Homme s’effectuerait à partir du réservoir animal par contact direct ou indirect (consommation de produits crus issus de l’animal), bien que les modalités précises de la transmission ne soient pas identifiées à l’heure actuelle. Une transmission interhumaine du virus a également été documentée, particulièrement au sein de foyers familiaux et en milieu de soins. Ces infections associées aux soins qui concernent des patients et des professionnels de santé sont responsables de nombreux clusters, facilités par l’absence ou l’insuffisance des mesures d’hygiène de type précautions standard et complémentaires gouttelettes.

Des mesures de prévention du Mers-CoV

Des mesures de prévention concernant les contacts avec les dromadaires, des barrières mécaniques comme le port d’un masque ou d’une blouse pour les soignants, le lavage régulier des mains et surtout l’isolement des cas suspects, sont efficaces.

Des symptômes peu spécifiques

Le tableau clinique est variable, allant de l’absence de symptômes (cas asymptomatiques) à des symptômes respiratoires bénins, voire une maladie respiratoire aiguë grave pouvant être mortelle. Les signes cliniques habituels de l’infection par le Mers-CoV sont la fièvre, la toux et des difficultés respiratoires. La présence d’une pneumonie est fréquente, bien que pas systématique. Des symptômes gastro-intestinaux, dont la diarrhée, ont également été signalés.

Une prise en charge uniquement symptomatique

Aucun vaccin ni traitement spécifique n’est, à l’heure actuelle, disponible pour prévenir ou prendre en charge les infections à Mers-CoV. Une surveillance réactive des cas importés des zones à risque connues (principalement la péninsule arabique) est donc essentielle pour éviter l’installation d’une chaîne de transmission. La prise en charge des cas repose sur des traitements symptomatiques.