Syndrome hémolytique et urémique : notre action
Santé publique France coordonne la surveillance du syndrome hémolytique et urémique pédiatrique en France depuis 1996. Elle contribue également à la prévention de cette maladie.
La surveillance épidémiologique du syndrome hémolytique et urémique pédiatrique
En France, la recherche des Escherichia coli producteurs de Shiga-toxines (STEC) dans les selles n’est pas effectuée en routine par les laboratoires d’analyses médicales. Chez l’enfant, le syndrome hémolytique et urémique (SHU) est le plus souvent secondaire à une infection à STEC. En France, depuis 1996, la surveillance de ces infections repose donc sur la surveillance du SHU chez l’enfant de moins de 15 ans. Cette surveillance permet de décrire les tendances spatiales et temporelles du SHU pédiatrique ainsi que les caractéristiques épidémiologiques des cas notifiés. Elle permet également de détecter les épidémies et de guider les mesures de contrôle.
La déclaration des cas de syndrome hémolytique et urémique pédiatrique
Le réseau de surveillance comprend 32 services hospitaliers de néphrologie pédiatrique et de pédiatrie qui signalent les cas sur la base du volontariat. En complément de ce réseau, tout service hospitalier peut notifier des cas de SHU pédiatriques. Pour chaque cas, les services adressent à Santé publique France une fiche de notification standardisée accompagnée d’un questionnaire alimentaire complété par les parents.
Le Centre National de Référence des Escherichia coli, Shigella et Salmonella (Institut Pasteur, Paris) et son CNR associé (AP-HP CHU Robert Debré, Service de microbiologie, Paris) confirme les infections en isolant et en caractérisant les souches bactériennes en cause. Depuis 2017, les souches isolées par le CNR associé font l’objet de séquençage du génome complet au CNR situé à l’Institut Pasteur.
Santé publique France assure cette surveillance épidémiologique avec ses partenaires : Services hospitaliers de pédiatrie et de néphrologie pédiatrique des centres hospitaliers de Amiens, Angers, Angoulême, Annecy, Besançon, Bordeaux, Brest, Caen, Clermont-Ferrand, Dijon, Kremlin-Bicêtre, Grenoble, Lille, Limoges, Lisieux, Lyon (HFME), Marseille, Montpellier, Nancy, Nantes, Nice, Paris (Necker-Enfants Malades, R. Debré, Trousseau), Poitiers, Reims, Rennes, Rouen, Saint-Etienne, Strasbourg, Toulouse, Tours.
La surveillance du SHU pédiatrique est complétée par la déclaration obligatoire (DO) des toxi-infections alimentaires collectives (TIAC).
Santé publique France met en place une investigation épidémiologique si des cas de SHU ou d’infection à STEC groupés dans le temps et/ou l’espace sont signalés. L’investigation a pour objectif de déterminer si ces infections ont une origine commune. Le cas échéant, des mesures de contrôle orientées par les résultats des investigations sont mises en place pour prévenir l’apparition de nouveaux malades.
Outils de signalement de cas de SHU pédiatrique
Fiche de surveillance du SHU chez l’enfant âgé de moins de 15 ans
Plaquette d’information qui décrit l’enquête épidémiologique des cas de SHU
Questionnaire alimentaire SHU qui vient en complément de la fiche de notification
Note explicative destiné à aider les parents pour le remplissage du questionnaire alimentaire SHU
Les coordonnées du Centre National de Référence des Escherichia coli, Shigella et Salmonella (Institut Pasteur, Unité de recherche et d’expertise des bactéries pathogènes entériques, Paris) et de son CNR associé (AP-HP CHU Robert Debré, service de microbiologie, Paris), ainsi que les fiches de renseignements devant accompagner tout envoi de matériel biologique sont disponibles en ligne.
Des actions pour prévenir le syndrome hémolytique et urémique pédiatrique
Santé publique France informe le grand public sur les mesures d’hygiène à travers des documents dédiés :