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Maladie de Parkinson

La maladie de Parkinson est une maladie neurodégénérative lentement évolutive, avec un retentissement important sur la qualité de vie, l’activité professionnelle et les liens sociaux.

Mis à jour le 18 juin 2019

Maladie de Parkinson : la maladie

Une maladie neurodégénérative

La maladie de Parkinson est une maladie neurodégénérative et représente, à ce titre, une cause majeure de dépendance, d’institutionnalisation et d’hospitalisation. En fréquence, elle se situe au 2eme rang des maladies neurodégénératives après la maladie d'Alzheimer et autres démences.
La maladie de Parkinson est la cause la plus fréquente des syndromes parkinsoniens. On la distingue en effet des autres causes de syndromes parkinsoniens qui peuvent être liés à la prise de certains médicaments (les neuroleptiques principalement) ou secondaires à une autre maladie neurodégénérative (atrophie multisystématisée, paralysie supranucléaire progressive).
Comme pour les autres maladies neurodégénératives, l’étiologie de la maladie de Parkinson est encore mal connue, même si plusieurs facteurs de risque, à la fois génétiques et environnementaux, ont été identifiés ou sont suspectés.

Les chiffres-clés de la maladie de Parkinson
Infographie concernant la maladie de Parkinson

Facteurs de risque

Maladie de Parkinson : environ 1,5 plus fréquente chez les hommes que chez les femmes
  • L'âge est le principal facteur de risque de la maladie : la maladie de Parkinson est exceptionnelle avant l’âge de 50 ans ; sa fréquence augmente ensuite fortement avec l’âge. L’âge moyen au début des traitements se situe autour de 75 ans, même si environ 15 à 20 % des nouveaux malades sont âgés de moins de 65 ans. 
  • L’exposition aux pesticides, principalement dans un cadre professionnel et agricole, est associée à un risque augmenté de maladie de Parkinson dans plusieurs études et méta-analyses. En France, depuis 2012, la maladie de Parkinson est reconnue, sous certaines conditions, comme une maladie professionnelle chez les agriculteurs exposés aux pesticides.
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  • Le rôle d’autres expositions professionnelles, comme l’exposition aux métaux ou aux solvants, et celui des traumatismes crâniens sévères sont également évoqués.

Epidemiology and etiology of Parkinson's disease: a review of the evidence

Exposure to pesticides or solvents and risk of Parkinson disease

Head injury and risk of Parkinson disease: a systematic review and meta-analysis

Des symptômes qui progressent lentement

La maladie de Parkinson est une affection chronique, lentement évolutive, définie par la présence de symptômes moteurs :

  • tremblement de repos,
  • lenteur et difficulté de mouvement ou bradykinésie,
  • rigidité musculaire,
  • troubles de l’équilibre.

De plus, différents symptômes non-moteurs sont souvent associés, tels que constipation, fatigue, dépression et anxiété, troubles du sommeil, troubles de l’odorat ou troubles cognitifs.

Un traitement symptomatique

A ce jour, il n’existe pas de traitement curatif de la maladie de Parkinson.
Le traitement est symptomatique et repose principalement sur la lévodopa et les agonistes dopaminergiques ; d’autres traitements destinés à la prise en charge des symptômes non-moteurs (antidépresseurs, anxiolytiques, laxatifs…) sont souvent associés. Il est souvent nécessaire d’avoir recours à la kinésithérapie et l’orthophonie.

Le traitement antiparkinsonien nécessite d’être adapté régulièrement par un neurologue, en raison de l’aggravation des symptômes et de la survenue de complications des traitements (dyskinésies, fluctuations).

Le recours à un traitement chirurgical par stimulation cérébrale profonde dans des centres spécialisés est limité à des cas particuliers répondant à des critères stricts.

Un fardeau important pour la personne malade et son entourage

Malgré un traitement bien conduit, la maladie de Parkinson évolue progressivement vers une aggravation des symptômes aussi bien moteurs que non moteurs.

Ainsi, cette maladie est associée à :

  • une diminution de la qualité de vie et de l’espérance de vie. Les malades parkinsoniens ont un risque de décès environ 2 fois plus important que des sujets d’âge comparable, aussi bien chez les hommes que chez les femmes ;
  • un risque accru de complications telles que les chutes, les troubles de la déglutition ou la survenue d’une démence.