Schizophrénie et autres troubles psychotiques : données
Prévalence de troubles psychotiques pris en charge par le système de soins en 2014
Une prévalence 30% plus élevée chez les hommes, tous âges confondus
Environ 470 000 personnes souffrant de troubles psychotiques ont été prises en charge en 2014 par le système de soins français, soit une prévalence annuelle de 7,4 pour 1 000 habitants. Tous âges confondus, elle est 30 % plus élevée chez les hommes (8,3 pour 1 000 vs 6,4 pour 1 000 chez les femmes). Il s’agit principalement de sujets jeunes ou d’âge moyen : 79 % des hommes et 66 % des femmes sont âgés de 25 à 64 ans (en population générale, cette tranche d’âge représente environ 50 % de l’ensemble de la population).
- Chez les hommes, la prévalence augmente régulièrement avec l’âge, pour atteindre un pic autour de 14 pour 1 000 entre 35 et 49 ans, et décroitre ensuite régulièrement.
- Chez les femmes, la prévalence augmente régulièrement avec l’âge pour se stabiliser à partir de la cinquantaine à un taux de l’ordre de 10 pour 1 000.
- Vers l’âge de 60 ans, les courbes se croisent et les taux féminins deviennent supérieurs aux taux masculins.
Parmi les personnes repérées par l’algorithme, 72 % bénéficient d’une prise en charge au titre de l’ALD 23 « Affections psychiatriques de longue durée ».
Il a paru intéressant de distinguer les bénéficiaires de la CMUC des non-bénéficiaires. On note que la prévalence de personnes souffrant de troubles psychotiques est supérieure chez les bénéficiaires de la CMUC (10,9 pour 1 000 vs 6,7 pour 1 000 chez les non-bénéficiaires, après standardisation sur l’âge).
Des disparités régionales
Les régions Bretagne (9,1 pour 1 000) et Provence–Alpes–Côte d’Azur (8,8 pour 1 000) présentent les prévalences les plus élevées, les Hauts-de-France la prévalence la plus basse (6,2 pour 1 000), l’Île-de-France se situe à un niveau intermédiaire (7,5 pour 1 000). Les prévalences dans les départements et régions d’Outremer sont toutes inférieures au taux national.
Prévalence de schizophrénie prise en charge par le système de soins en 2014
La moitié des patients atteints de troubles psychotiques présente un diagnostic de schizophrénie
Environ 237 800 personnes souffrant de schizophrénie, soit 3,7 pour 1000 habitants, ont été prises en charge en 2014 par le système de soins, ce qui correspond à une prévalence annuelle estimée de l’ordre de 4 pour 1 000. Ainsi, environ la moitié des patients souffrant de troubles psychotiques a un diagnostic spécifique de schizophrénie. Le rapport de prévalence hommes/femmes, tous âges confondus, est de 1,8, plus élevé que celui que l’on observe pour les troubles psychotiques pris dans leur ensemble. Comme pour ces derniers, la population souffrant de schizophrénie prise en charge par le système de soins est relativement jeune : 85 % des hommes et 78 % des femmes sont âgés de 25 à 64 ans.
- Chez les hommes, la prévalence augmente régulièrement avec l’âge, pour atteindre un pic autour de 9-10 pour 1 000 entre 30 et 49 ans, et décroitre ensuite régulièrement.
- Chez les femmes, la prévalence augmente régulièrement avec l’âge, pour atteindre un pic de l’ordre de 5 pour 1 000 autour de la cinquantaine et décroît ensuite régulièrement.
- A partir de 65 ans, les courbes sont superposables pour les deux sexes.
Parmi les personnes repérées par l’algorithme, 65 % bénéficient d’une prise en charge au titre de l’ALD 23 « Affections psychiatriques de longue durée ».
Comme pour les troubles psychotiques pris dans leur ensemble, la prévalence de personnes souffrant de schizophrénie est supérieure chez les bénéficiaires de la CMUC (5,8 pour 1 000 vs 3,9 pour 1 000 chez les non-bénéficiaires, après standardisation sur l’âge).
Des disparités régionales
Les régions Provence–Alpes–Côte d’Azur (4,9 pour 1 000) et Bretagne (4,5 pour 1 000) présentent les prévalences les plus élevées, les Hauts-de-France la prévalence la plus faible (3,0 pour 1 000). Dans les départements et régions d’Outremer, la Guyane et la Réunion présentent des prévalences nettement inférieures à la prévalence nationale tandis que la Guadeloupe et la Martinique présentent respectivement une prévalence équivalente ou légèrement supérieure au niveau national.