UV : données
Le Baromètre cancer 2015 a notamment permis de mettre en évidence les attitudes et comportements de la population vis-à-vis de l’exposition aux UV, des moyens de prévention et de dépistage du cancer mais également les représentations de la maladie et de la qualité des soins.
Des fausses croyances toujours persistantes
personnes sur 10 sont convaincues que les expositions au soleil sont une cause probable des cancers de la peau
Selon le Baromètre cancer 2015, plus de 9 personnes sur 10 sont convaincues que les expositions au soleil sont une cause probable des cancers de la peau et partagent l’idée que le soleil fait vieillir prématurément la peau. Le sentiment d’être bien informé sur les risques de cancer liés à une exposition au soleil est plus important chez les cadres et chez les habitants des régions littorales.
Les usagers des UV artificiels affirment aussi à tort que les UV en cabine de bronzage sont moins nocifs que le soleil et appliquent moins les méthodes de prévention préconisées.
Les fausses croyances telles que « les coups de soleil préparent la peau en la rendant moins vulnérable au soleil » ou « faire des UV avant les vacances permet de préparer la peau pour se protéger des coups de soleil » sont toujours persistantes, voire pour certaines s’aggravent notamment sur l’absence de conséquences des coups de soleil lors de l’enfance à l’âge adulte.
Une protection pas encore systématique
Selon le Baromètre cancer 2015, chez les jeunes et les adultes, la protection n’est pas systématique : seuls 27,0 % évitent les heures les plus ensoleillées, 22,1 % restent à l’ombre, 14,4 % mettent de la crème toutes les deux heures, 24,4 % portent un T-shirt ou un short long, 41,2 % des lunettes de soleil et 18,3 % un chapeau ou une casquette.
En revanche, les parents sont plutôt attentifs à la protection de leurs enfants : plus de la moitié des parents d’enfants de moins de 15 ans et 70 % des parents d’enfants de moins de 4 ans déclarent éviter de les exposer ou les protéger par de la crème solaire, un t-shirt et un chapeau.
seulement des jeunes et des adultes évitent les heures les plus ensoleillées
Parmi les actifs occupés, 21,9 % déclarent devoir travailler souvent ou systématiquement au soleil (essentiellement des hommes, des personnes de niveau bac ou inférieur, des agriculteurs ou autres professions indépendantes) et ont davantage de difficulté à utiliser les moyens de protections collectifs ou individuels.
La pratique des ultraviolets artificiels concerne aussi des usagers de moins de 18 ans, malgré l’interdiction de cette pratique aux mineurs.
La part et nombre de cancers attribuables au rayonnement ultraviolet
En France métropolitaine, en 2015, chez les personnes âgées de 30 ans et plus,
- Plus de 10 000 nouveaux cas de mélanome étaient attribuables à l'exposition aux rayonnements ultraviolets solaires, soit 3,0 % de tous les cancers et 83,5 % de tous les nouveaux cas de mélanome en 2015 (78,5 % chez les femmes et 88,6 % chez les hommes).
- 380 nouveaux cas de mélanome étaient attribuables à l'utilisation de cabines de bronzage (290 chez les femmes et 90 chez les hommes), soit 4,6 % de l’ensemble des nouveaux cas de mélanome chez les femmes et 1,5 % chez les hommes.