Chlamydiae : données
En 2020, 2,3 millions de personnes de 15 ans et plus ont été testées au moins une fois pour une infection à Chlamydia trachomatis (Ct) dans le secteur privé, soit un taux national de dépistage de 42,4 pour 1000 habitants de 15 ans et plus (voir figure 1).
Activité de dépistage : diminution en 2020
En secteur privé
Entre 2015 et 2019, le nombre de personnes testées pour une infection à Ct en secteur privé avait augmenté de 42%, de façon plus importante chez les hommes que chez les femmes (+66% vs +36%).
En revanche, en 2020, année marquée par la survenue de l’épidémie de Covid-19, le nombre de personnes dépistées pour une infection à Ct a diminué de 6% (-7% chez les femmes et -5% chez les hommes).
En CeGIDD
A ces dépistages en secteur privé, s’ajoutent environ 258 000 dépistages d’infection à Ct réalisés en CeGIDD en 2020, nombre en diminution de 30% par rapport à 2019.
Taux de dépistage 3 fois plus élevé chez les femmes que chez les hommes
Les trois quarts (75%) des personnes testées en 2020, comme en 2019, sont des femmes, avec un taux de dépistage près de trois fois plus élevé (60,5 pour 1 000) que chez les hommes (22,5 pour 1 000).
Le taux est encore plus important chez les femmes de moins de 25 ans (105,3 pour 1 000), chez lesquelles il est recommandé un dépistage systématique par la HAS : « dépistage opportuniste systématique des femmes sexuellement actives de 15 à 25 ans (inclus), y compris les femmes enceintes ».
Nombre de cas d'infections à Ct diagnostiqués en secteur privé : diminution de 8% entre 2019 et 2020
En 2020, parmi l’ensemble des dépistages réalisés en secteur privé chez des personnes de 15 ans et plus, 124 082 cas d’infection à Ct ont été diagnostiqués.
Entre 2019 et 2020, le nombre de diagnostics d’infection à Ct en secteur privé a diminué de 8%, alors que ce nombre avait augmenté entre 2017 et 2019 (+29%).
Cette diminution a été un peu plus marquée chez les femmes que chez les hommes (-9% vs -6%) et moins marquée chez les jeunes (-6 % chez les femmes de 15 à 24 ans et -4 % chez les hommes de 15 à 29 ans).
Taux de diagnostics en secteur privé davantage élevé en Outre-mer et chez les jeunes femmes
Le taux national de diagnostics est de 225 pour 100 000 personnes âgées de 15 ans et plus. Il est plus élevé chez les femmes (300 pour 100 000) que chez les hommes (142 pour 100 000), notamment chez les jeunes femmes (735 pour 100 000 femmes de 15 à 24 ans).
Le taux de diagnostics en 2020 est nettement plus important dans les départements et régions d’Outre-mer (DROM) à l’exception de Mayotte (entre 562 pour 100 000 à la Réunion et 343 pour 100 000 en Guadeloupe), en partie en lien avec la proportion de jeunes de 15 à 30 ans dans ces territoires. En métropole, les taux les plus élevés sont observés en Ile-de-France, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Pays-de-la-Loire et Occitanie (entre 276 et 246 pour 100 000) (voir figure 2).
Nombre de cas d’infections à Ct diagnostiqués en CeGIDD : diminution de 31% en 2020
Le nombre de diagnostics d’infection à Ct en CeGIDD est d’environ 18 000 en 2020, en diminution de 31% par rapport à 2019, équivalente à la baisse du nombre de dépistages de cette infection dans ces structures.
Taux de positivité en CeGIDD davantage élevé en Outre-mer et chez les femmes
Le taux de positivité en CeGIDD est stable sur ces deux années, autour de 7%. Il était plus élevé dans les DROM (8,7%) qu’en Ile-de-France (7,2%) et dans le reste de la métropole (6,8%). Il était un peu plus élevé chez les femmes (7,5%) que chez les personnes trans (6,8%) et les hommes (6,8%).
Focus : diagnostics de lymphogranulomatose vénérienne
La lymphogranulomatose vénérienne (LGV) est une infection due à une souche particulière de Ct (souche de gérovar L). Elle touche principalement les HSH et provoque le plus souvent des infections anorectales.
La surveillance de la LGV est assurée par le CNR des IST bactériennes, grâce à des enquêtes régulières. En 2020, l’enquête a permis de recueillir des échantillons anorectaux positifs à Ct provenant de 94 laboratoires en métropole et DROM, et de recueillir des informations cliniques auprès des cliniciens pour 67% des personnes concernées.
Parmi les 1 216 échantillons analysés, 163 étaient de génovar L, soit une prévalence de la LGV de 13,4%. Les cas de LGV concernaient 98,8% d’hommes (tous des HSH parmi les cas pour lesquels le sexe des partenaires était connu) et 1,2% de personnes trans.