En semaine 18 (du 02 au 08 mai 2022), la diminution de la circulation du SARS-CoV-2 s’est poursuivie au niveau national, avec une baisse du taux d’incidence (-26%) et un passage en-dessous du niveau des 500 cas pour 100 000 habitants, et ceci dans la quasi-totalité des classes d’âge. Le taux de positivité restait néanmoins élevé (20,1%). Les taux d’incidence étaient les plus hauts et supérieurs à 900 cas pour 100 000 habitants à La Réunion et en Martinique. Au niveau hospitalier, la baisse des indicateurs se confirmait à nouveau cette semaine. Le 09 mai, 4,5% des 60-79 ans et 16,7% des 80 ans et plus avaient reçu une seconde dose de rappel , soit respectivement 34,6% et 24,0% de ceux qui y étaient éligibles à cette date. La circulation du SARS-CoV-2 et des virus grippaux étant toujours active, le respect de l’application des mesures barrières reste nécessaire pour continuer à améliorer la situation épidémique actuelle. De plus l’effort de vaccination doit se poursuivre, notamment en ce qui concerne la deuxième dose de rappel chez les éligibles, dont les plus âgés et les immunodéprimés. Le suivi des autres mesures préconisées reste également nécessaire en cas de symptômes, de test positif ou de contact à risque.
Le taux d’incidence est passé en dessous des 500 cas pour 100 000 habitants
Au niveau national, le taux d’incidence a continué sa diminution en semaine 18 (404, -26% par rapport à la semaine 17). La diminution était observée dans l’ensemble des classes d’âge, excepté chez les moins de 10 ans, pour lesquels ce taux était stable. Parmi ceux-ci, une hausse modérée était observée chez les enfants de 3 à 10 ans. Toutefois, les valeurs de cet indicateur restaient les plus faibles chez les moins de 10 ans et chez les 10-19 ans. Ce taux était le plus élevé chez les 70-79 ans et les 30-39 ans. Le taux de dépistage a également poursuivi sa diminution (-14%) dans l’ensemble des classes d’âge. Il restait le plus élevé chez les 90 ans et plus. Le taux de positivité était en diminution (20,1%, -3,4 points). Une augmentation de ce taux était cependant observée chez les 0-9 ans et les 10-19 ans. Ces tendances étaient observées dans un contexte de rentrée scolaire et seront à confirmer dans les semaines à venir. Le taux de positivité a continué de diminuer dans les autres classes d’âge, de façon plus marquée chez ceux de 50 ans et plus.
En France métropolitaine, le taux d’incidence était toujours en baisse sur l’ensemble du territoire. Les taux les plus élevés étaient observés en Bretagne et en Normandie, et les plus bas en Île-de-France et en Nouvelle-Aquitaine. Le taux de dépistage a poursuivi sa baisse dans toutes les régions, avec les valeurs les plus élevées en Provence-Alpes-Côte d’Azur et en Corse. Le taux de positivité continuait de baisser dans l’ensemble des régions. Il était supérieur à 25% en Bretagne, Pays de la Loire, Centre-Val de Loire et Normandie. En Outre-mer, le taux d’incidence était élevé et en forte hausse en Martinique. La situation s’améliorait à La Réunion, bien que ce taux soit resté le plus haut cette semaine.
La baisse du nombre des nouvelles hospitalisations se poursuit
Au niveau national, le nombre de nouvelles hospitalisations était en baisse pour la quatrième semaine consécutive (4 938, -28%) tandis que celui des nouvelles admissions en soins critiques diminuait pour la troisième semaine d’affilée (541, -25%). Le nombre de décès à l’hôpital et en ESMS s’élevait à 592 (-23%, données non consolidées). L’excès modéré de mortalité toutes causes observé entre les semaines 12 et 16 semblait revenir dans les marges de fluctuation habituelle en semaine 17.
En France métropolitaine, le taux de nouvelles hospitalisations a diminué dans toutes les régions. Ils étaient encore les plus élevés en Bourgogne-Franche-Comté, en Normandie et en Bretagne. Les taux de nouvelles admissions en soins critiques étaient stables en Normandie, dans le Grand Est et en Nouvelle-Aquitaine, tandis qu’ils diminuaient dans les autres régions. En Outre-mer, le taux de nouvelles hospitalisations restait le plus élevé, mais poursuivait sa diminution à La Réunion. Dans les autres territoires, le nombre de nouvelles hospitalisations était relativement faible, mais tout de même en hausse en Guadeloupe.
Le sous-lignage BA.2 du variant Omicron représente 98,6% des séquences interprétables
Les données de séquençage confirment l’omniprésence d’Omicron en France. En métropole, il représentait 100% des séquences interprétables dans l’enquête Flash S17 (25/04) et près de 99,9% dans l’enquête Flash S16 (19/04). Dans les DROM, Omicron est le seul variant détecté depuis Flash S06-2022 (07/02). Ces données illustrent la circulation quasi exclusive d’Omicron sur l’ensemble du territoire. Le sous-lignage BA.2 est majoritaire en France, avec 99% des séquences de l’enquête Flash S16 (19/04).
Les sous-lignages d’Omicron BA.4 et BA.5 font l’objet d’une surveillance renforcée sur la base de leur profil génétique. Ils circulent majoritairement en Afrique du Sud, où des études de caractérisation sont en cours et sont détectés en France depuis Flash S13 (28/03) pour BA.5 et Flash S16 pour BA.4. Au 10/05/2022, sept cas de BA.4 et 15 cas de BA.5 ont été identifiés sur le territoire au cours d’enquêtes Flash. Les résultats de criblage montrent que la proportion de détection de la mutation L452R (résultat de criblage C1), qui était présente majoritairement chez Delta, a augmenté, passant de 0,4% en S17 à 0,8% en S18. Cette mutation est retrouvée chez les sous lignages d’Omicron BA.4 et BA.5, mais aussi chez d’autres sous-lignages de BA.1 et BA.2 (dont BA.2.11).D’autre part, le recombinant XD est toujours détecté à des niveaux faibles (0,2% au cours de Flash S16-2022 et non détecté au cours de Flash S17-2022)
- Plus d’informations sont disponibles dans l’analyse de risque variants du 20/04/2022.
Réinfections par le SARS-CoV-2 : Analyse des données disponibles dans SI-DEP
Dans le cadre de la surveillance des cas de réinfection par le SARS-CoV-2, Santé publique France mène des travaux à partir de données la base de virologique SI-DEP. Les résultats obtenus sur les prélèvements compris entre le 02 mars 2021 et le 24 avril 2022 montrent 961 550 cas possibles de réinfection identifiés, dont 96,7% depuis le 06 décembre 2021.
Par ailleurs :
- 48% des cas possibles de réinfection étaient âgés de 18 à 40 ans ;
- 93 % des cas possibles de réinfection pour lesquels un résultat de criblage était disponible et interprétable avaient un résultat évocateur d’infection par Omicron lors du second épisode.
Après une courte stabilisation début janvier 2022, la proportion des cas possibles de réinfection rapportés à l’ensemble des cas de COVID-19 a régulièrement augmenté depuis la semaine 04 et représentait 6,9% de l’ensemble des cas confirmés de COVID-19 en semaine 16. La reprise à la hausse de la circulation du SARS-CoV-2 observée de la semaine 09 à la semaine 14 et l’émergence du sous-lignage d’Omicron BA.2, plus transmissible que BA.1 et majoritaire depuis la semaine 09, sont deux facteurs pouvant jouer un rôle dans la tendance actuelle à l’augmentation du nombre de réinfections.
Près de 17% des 80 ans et plus ont reçu une seconde dose de rappel
Au 09 mai 2022, l’estimation de la couverture vaccinale en population générale était de 79,6% pour une primo-vaccination complète et de 59,2% pour la dose de rappel. La couverture vaccinale de la dose de rappel était de 74,0% chez les 18 ans et plus et de 83,9% chez les 65 ans et plus. En outre, 9,7% des enfants âgés de 10 à 11 ans avaient reçu une première dose de vaccin (3,2% pour les 5 à 9 ans). Parmi les 60-79 ans, 4,5% avaient reçu une seconde dose de rappel (3,9% au 02/05/2022) et 34,6% de ceux qui y étaient éligibles l’avaient effectivement reçue. Parmi les 80 ans et plus, la couverture vaccinale de la seconde dose de rappel était de 16,7% (15,1% au 02/05/2022) et 24,0% de ceux qui étaient éligibles à cette date l’avaient reçue.
Les données de couvertures vaccinales par département, et celles concernant la deuxième dose de rappel dans toutes les classes d’âge et chez les résidents en Ehpad ou USLD sont publiées sur Géodes.
Évolution de la santé mentale des Français
Lors de la vague 33 de l’enquête CoviPrev (du 08 au 15 avril 2022), la santé mentale des personnes interrogées restait dégradée. Pour la première fois, la prévalence des pensées suicidaires était supérieure à celle observée lors du premier point de mesure réalisé en février 2021. Les problèmes de sommeil étaient stables par rapport à la vague précédente mais se maintenaient à un niveau élevé : 69% des Français déclaraient en avoir au cours des huit derniers jours. Les états anxieux et dépressif suivaient la même tendance avec 15 % des Français qui montraient des signes d’un état dépressif et 23 % des signes d’un état anxieux. Par ailleurs, on observait une diminution significative du pourcentage de personnes ayant une perception positive de leur vie (79%, -3 points) par rapport à la vague précédente.
- Plus d’informations : Le Point sur la santé mentale (CoviPrev vague 33)
Par ailleurs, Santé publique France publie les derniers résultats de la surveillance des cas de COVID-19 chez les professionnels en établissements de santé.
A compter du samedi 14 mai 2022, la publication les week-ends et jours fériés des indicateurs quotidiens relatifs au suivi de l’épidémie de COVID-19 à l’hôpital (données SI-VIC) sera arrêtée. Les données disponibles en open-data sur Géodes et sur le tableau de bord InfoCovidFrance seront publiées uniquement les jours ouvrés. Les données publiées tiendront compte des rattrapages cumulés du week-end et jours fériés. Les indicateurs SI-DEP (indicateurs virologiques) seront publiés tous les jours de la semaine y compris le week-end.
Découvrez le tableau de bord : InfoCovidFrance
Chiffres clés et évolution de la COVID-19 en France et dans le monde