En semaine 07 (du 14 au 20 février), la situation épidémiologique s’améliorait sur l’ensemble du territoire national et dans toutes les classes d’âge sur le plan de la circulation du SARS-CoV-2 et de son impact sur le système de soins. En effet, le R-effectif restait inférieur à 1 depuis trois semaines consécutives, et la baisse des taux d’incidence et de positivité se poursuivait, avec un taux d’incidence national qui est passé sous le seuil des 1 000 cas pour 100 000 habitants. Les admissions à l’hôpital étaient en diminution, de même que les admissions en services de soins critiques. Le nombre de décès liés à la COVID-19 restait élevé en semaine 07 mais diminuait depuis la semaine 06. Le sous-lignage BA.2 du variant Omicron poursuivait sa progression, sans impact sur la dynamique, favorable à ce jour. Au 22 février, 82,6% des 65 ans et plus et 74,3% des 80 ans et plus avaient reçu un rappel de vaccination. Dans ce contexte, il apparait nécessaire d’intégrer les mesures barrières aux habitudes de vie dans la perspective d’une approche globale de prévention (port du masque, lavage des mains, aération) afin de notamment protéger les personnes les plus vulnérables. Le suivi des autres mesures barrières préconisées, en particulier en cas de symptôme, de test positif ou de contact à risque, ainsi que l’adhésion au contact-tracing, demeurent essentiels pour préserver la dynamique favorable actuelle.
Poursuite de la diminution du taux d’incidence et du taux de positivité dans l’ensemble des classes d’âge
Au niveau national, le taux d’incidence diminuait toujours et passait sous le seuil des 1 000 cas pour 100 000 habitants (833, -39%). Cette diminution était observée dans toutes les classes d’âge. Moins de 80 000 cas étaient observés en moyenne chaque jour. Le taux de dépistage et le taux de positivité poursuivaient leur baisse dans toutes les classes d’âge.
En France métropolitaine, les tendances étaient similaires dans l’ensemble des régions. Seules trois régions avaient encore un taux d’incidence supérieur à 1 000 pour 100 000 habitants : le Grand Est, la Nouvelle-Aquitaine et l’Occitanie. En Outre-mer, le taux d’incidence diminuait dans l’ensemble des territoires. Il restait le plus élevé à La Réunion et en Martinique.
La baisse des nouvelles hospitalisations et admissions en soins critiques se confirme
Au niveau national, la diminution du nombre de nouvelles hospitalisations (-29%) et d’admissions en soins critiques (-30%) se poursuivait. Au 22 février, le nombre de patients hospitalisés en réanimation était inférieur au seuil de 3 000. Le nombre de décès était en diminution à l’hôpital et en ESMS (-24%). Une diminution de la surmortalité toutes causes semblait s’amorcer en semaine 06. En France métropolitaine, les taux hebdomadaires de nouvelles hospitalisations et de nouvelles admissions en soins critiques étaient en baisse dans toutes les régions à l’exception de la Corse où ces deux taux étaient stables. En Outre-mer, les taux de nouvelles hospitalisations et de nouvelles admissions en soins critiques étaient en diminution mais restaient élevés à La Réunion.
Omicron représente 99,5 % des séquences interprétables et le sous-lignage BA.2 est en progression
En semaine 07, la dominance d’Omicron en France métropolitaine observée dans les données de criblage se confirme avec les données de séquençages de l’enquête Flash S06 (07/02) où il représentait 99,5% des séquences interprétables contre 99,4% dans l’enquête Flash S05 (31/01). Le VOC Delta ne représentait plus que 0,5% des séquences interprétables de l’enquête Flash S06. Le VOI B.1.640 n’a pas été détecté depuis Flash S02, mais des cas ont été identifiés hors enquêtes Flash jusqu’en semaine 06. Les données préliminaires de l’enquête Flash S07 (14/02) suivent les mêmes tendances d’augmentation d’Omicron par rapport à Delta. À ce jour, le VOC Omicron inclut, au sein du lignage parental B.1.1.529, trois sous-lignages : BA.1 (et son sous-lignage BA.1.1), BA.2 et BA.3. Les séquences d’Omicron identifiées en France appartiennent très majoritairement au sous-lignage BA.1 : 83% des 2 403 séquences Omicron de l’enquête Flash S06 correspondaient à BA.1, dont 51% à son sous-lignage BA.1.1. La proportion du sous-lignage BA.2 augmente à l’échelle nationale depuis début janvier : il représentait 4,8% des séquences Omicron de Flash S04 (24/01), 9,5% pour Flash S05, 16% de Flash S06 et 27% de Flash S07. La progression de BA.2 au détriment de BA.1 est observée dans toutes les régions de France métropolitaine, mais à des niveaux différents selon les régions.
Premiers résultats de l’efficacité en vie réelle de la vaccination pour la prévention des infections symptomatiques COVID-19
Une étude a été menée afin d’estimer l’efficacité vaccinale de l’ensemble des vaccins administrés (qu’il s’agisse de vaccins à ARNm ou à adénovirus) contre les différents variants, en fonction du temps écoulé après chacune des deux premières doses et suite de l’administration du rappel. Cette analyse repose sur un appariement effectué fin janvier 2022 entre la base SI-DEP et la base VAC-SI. Elle a porté sur une période de 12 mois entre le 11 janvier 2021 et le 10 janvier 2022 et sur la population âgée de 12 ans et plus. Il s’agit d’une étude cas-témoins.
Les principaux résultats obtenus montrent :
- 50% environ d’efficacité des vaccins actuellement utilisés en France contre l’infection SARS-CoV-2 symptomatique, après une seule dose
- 92,3% d’efficacité contre Alpha, 84,5% contre Delta et 68,6% contre Omicron, huit à trente jours après la primo-vaccination complète
- 63,8% et 74,1% d’efficacité contre Delta trois à quatre mois après la primo-vaccination complète avec le vaccin Cominarty® (Pfizer-BioNTech) et Spikevax® (Moderna)
- Seulement 19,8% et 27,4% d’efficacité contre Omicron trois à quatre mois après la primo-vaccination complète avec le vaccin Cominarty® (Pfizer-BioNTech) et Spikevax® (Moderna)
- Plus de 90% d’efficacité contre Delta mais environ 50% contre Omicron, deux à quatre mois après le rappel par les vaccins ARNm
- Efficacité du vaccin Spikevax® supérieure à celle du vaccin Cominarty®, en particulier chez les personnes de 50 ans et plus
Plus d’informations : Le Point sur l’efficacité de la vaccination pour la prévention des infections symptomatiques COVID-19
Plus de 57% de la population générale a reçu une dose de rappel
Au 22 février 2022, l’estimation de la couverture vaccinale en population générale à partir de Vaccin Covid était de 79,2% pour une primo-vaccination complète et de 57,4% pour la dose de rappel. Parmi les 18 ans et plus, 71,9% avaient reçu une dose de rappel et 82,1% de ceux qui étaient éligibles au rappel à cette date l’avaient effectivement reçu. Parmi les 65 ans et plus, 82,6% avaient reçu une dose de rappel et 90,9% de ceux qui y étaient éligibles à cette date l’avaient reçu. En outre, 9,0% des enfants âgés de 10 à 11 ans avaient reçu une première dose de vaccin (3,0% pour les 5 à 9 ans). Du fait notamment d’actions de suppression de dossiers dans la base Vaccin Covid menées par la Caisse nationale d’assurance maladie, des baisses de couvertures vaccinales peuvent être observées.
Par ailleurs, Santé publique France la mise à jour de la surveillance des cas de Covide-19 chez les professionnels en établissement de santé, du bilan des activités de traçage des contacts et du bilan de la surveillance des cas de syndrome inflammatoire multi-systémique pédiatrique.
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Chiffres clés et évolution de la COVID-19 en France et dans le monde