À La Réunion, le taux d’incidence a de nouveau augmenté, dépassant les 300 cas pour 100 000 habitants. Au 09 décembre à 16h00, le variant Omicron a été détecté chez 59 patients. Au 07 décembre, 76,1% de la population totale était complètement vaccinée. Parmi les personnes de 65 ans et plus, 51,4% avaient reçu une dose de rappel.
Dans le contexte actuel de forte circulation virale, le dépistage, l’isolement rapide dès les premiers symptômes ou en cas de test positif et le traçage des contacts demeurent essentiels pour limiter la transmission du virus. La vaccination et la dose de rappel, l’adhésion rigoureuse à l’ensemble des mesures barrières, l’aération des lieux clos et la réduction des contacts, notamment par le télétravail, sont primordiales dans le contexte épidémiologique actuel pour ralentir la propagation du SARS-CoV-2 et préserver le système de soins.
Taux d’incidence supérieur à celui des pics des 3ème et 4ème vague
Au niveau national, le taux d’incidence a augmenté de 44% et a atteint 448 cas pour 100 000 habitants en semaine 48 (versus 312 en semaine 47). En moyenne, près de 43 000 cas étaient diagnostiqués chaque jour. La hausse du taux d’incidence concerne toutes les classes d’âge, il était le plus élevé chez les moins de 50 ans. Il atteignait 628 pour 100 000 habitants (+49%) chez les 30-39 ans et 546 (+46%) chez les 40-49 ans.
Sur l’ensemble de la population, le taux de dépistage a de nouveau fortement progressé, atteignant 6 990/100 000 (+29%). Le taux de positivité des tests s’élevait quant à lui à 6,4% (+0,6 point).
Incidence et dépistage par niveau scolaire (focus page 9 du PE)
Chez les enfants, les taux les plus élevés étaient observés chez les 6-10 ans (988, +48%) et les 11-14 ans (609, +55%). Le taux de dépistage était particulièrement haut parmi les élèves de maternelle (11 500 chez les 3-5 ans, +46%) et de primaire (18 977 chez les 6-10 ans, +44%). Concernant ces derniers, cette hausse du dépistage est très probablement liée à l’évolution du protocole sanitaire de l’Éducation nationale. En effet, depuis le 29 novembre, lorsqu’un cas est détecté dans une classe de maternelle, la réalisation de tests est désormais obligatoire pour l’ensemble des élèves de la classe, alors qu’elle n’était auparavant que recommandée. Par ailleurs, le taux de positivité des personnes symptomatiques était notable chez les 6-10 ans (19,0%), indiquant que le taux d’incidence important dans cette classe d’âge n’est pas seulement dû au fort taux de dépistage. L’augmentation relative de l’incidence chez les enfants est donc un phénomène récent et européen.
- En France métropolitaine, le taux d’incidence dépassait les 400 pour 100 000 habitants dans neuf régions. Il était le plus élevé en Auvergne-Rhône-Alpes (599, +52%), suivie de Provence-Alpes-Côte d’Azur (586, +40%) où le taux de dépistage restait le plus haut (>8 000/100 000 habitants).
- En Outre-mer, le taux d’incidence a continué d’augmenter à La Réunion (311, +22%) et était stable en Guyane (89, +0%). En Martinique, le taux d’incidence a progressé en semaine 48 malgré une légère baisse du recours au dépistage en lien avec les mouvements sociaux.
Des indicateurs hospitaliers en hausse dans la quasi-totalité des régions
Au niveau national, le nombre de nouvelles hospitalisations poursuivait sa progression (5 856, +27%), tout comme les admissions en soins critiques (1 369, +33%) (données non consolidées). Au 07 décembre, 12 778 patients COVID-19 étaient hospitalisés, dont 2 364 en soins critiques. Les taux de nouvelles hospitalisations et d’admissions en soins critiques étaient en hausse dans la quasi-totalité des classes d’âge. Une augmentation plus importante était observée chez les personnes âgées de 50 à 79 ans pour les admissions en soins critiques.
En semaine 48, on recensait 647 décès à l’hôpital au niveau national (+41% par rapport à la semaine 47 ; données de semaine 48 non consolidées).
- En France métropolitaine, les taux hebdomadaires de nouvelles hospitalisations étaient en hausse sur l’ensemble du territoire, excepté en Bretagne où ils étaient stables. Les nouvelles admissions en soins critiques ont augmenté dans toutes les régions, sauf en Bretagne et en Corse où une baisse était constatée et en Occitanie où elles étaient stables. Les taux les plus élevés de nouvelles hospitalisations étaient observés en Provence-Alpes-Côte d’Azur, Corse et Bourgogne Franche-Comté.
- En Outre-mer, les taux de nouvelles hospitalisations et d’admissions en soins critiques restaient les plus élevés en Martinique. Les nouvelles hospitalisations étaient en hausse à La Réunion et en légère diminution en Guyane. Une légère baisse des admissions en soins critiques était observée à La Réunion.
Variants : Quasi-exclusivité de Delta, circulation à bas bruit du B.1.640, 59 cas d’Omicron détectés le 09/12/2021 à 16h
La mutation L452R (portée principalement par le variant Delta) était détectée dans 97,4% des prélèvements positifs criblés en semaine 48 (vs 96,8% en semaine 47). Les données de séquençage confirment la quasi-exclusivité du variant Delta, identifié dans 99,8% des séquences interprétables en France métropolitaine lors des enquêtes Flash de la semaine 45 (du 08 au 10/11, sur 5 123 séquences interprétables) et de la semaine 46 (du 15 au 17/11, sur 3 372 séquences interprétables, données non consolidées). En Outre-mer, Delta représentait 100% des séquences interprétables lors des enquêtes Flash réalisées lors des 3 premières semaines de novembre. Le variant Delta est aussi largement dominant à l'échelle internationale : il représentait plus de 99% des 335 413 prélèvements séquencés entre le 08 novembre et le 07 décembre, d’après la base de données internationale GISAID.
Le variant B.1.640, classé VUM depuis l’analyse de risque du 12/11/2021, est détecté à bas bruit dans plusieurs régions de France métropolitaine et à La Réunion. Des clusters liés à B.1.640 ont été détectés en Normandie et dans les Hauts-de-France.
Au 09 décembre à 16h00, le variant Omicron a été retrouvé dans 59 prélèvements en France. Les données sur les variants sont mises à jour quotidiennement sur le tableau de bord InfoCovidFrance.
Vaccination : plus des ¾ de la population complètement vaccinée
Le 07 décembre 2021, l’estimation de la couverture vaccinale à partir de Vaccin Covid était de 77,7% pour au moins une dose, de 76,1% pour une vaccination complète et de 17,3% pour la dose de rappel. Parmi les 12 ans et plus, 90,4% avaient reçu au moins une dose, et 88,5% étaient complètement vaccinés. Au 07 décembre, 94,0% des résidents en Ehpad (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) ou USLD (unité de soins de longue durée) avaient reçu au moins une dose de vaccin, 92,7% étaient complètement vaccinés et 60,3% avaient reçu une dose de rappel.
Au 07 décembre 2021, 51,4% des 65 ans et plus ont reçu une dose de rappel et 76,4% des personnes âgées de 65 ans et plus qui étaient éligibles à la dose de rappel à cette date l’ont effectivement reçue. Les couvertures vaccinales des doses de rappel varient en fonction des classes d’âges et du département de résidence.
Les données de couvertures vaccinales (CV) jusqu’à présent calculées en tenant compte des lieux de vaccination sont désormais exprimées par lieu de résidence des personnes vaccinées. Les CV ainsi estimées sont plus adaptées pour être mises en regard des niveaux de circulation virale dans les territoires. Depuis le 08 décembre 2021, les CV par lieu de résidence sont publiées sous Géodes et data.gouv.fr le lendemain du jour de la vaccination (J+1) et mises à jour quotidiennement (France métropolitaine uniquement). Les estimations des territoires d’outre-mer seront prochainement disponibles. La publication de ces estimations de CV par lieu de résidence reprend l’historique complet depuis le début de la campagne vaccinale et est faite selon des modalités équivalentes à celles précédemment existantes.
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Chiffres clés et évolution de la COVID-19 en France et dans le monde