Cancer du sein : la maladie
Le cancer le plus fréquent chez la femme en France, dont la mortalité diminue
Le cancer du sein représente un tiers de l'ensemble des nouveaux cas de cancer chez la femme et la première cause de décès par cancer chez la femme. La mortalité (taux standardisé) est en baisse depuis les années 1990 alors que l’incidence (taux standardisé) est en augmentation. Toutefois, cette évolution de l’incidence n’a pas été régulière.
La survie des personnes atteintes d’un cancer du sein s’est améliorée au cours du temps.
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Survie des personnes atteintes de cancer en France métropolitaine 1989-2018 - Sein
Survie des personnes atteintes de cancer en France métropolitaine 1989-2018- Matériel et méthodes
Le cancer du sein peut être découvert à un stade précoce grâce à un dépistage par mammographie. Un programme de dépistage organisé est proposé en France à toutes les femmes âgées de 50 à 74 ans. L’incidence de ce cancer est par conséquent influencée par l’évolution des pratiques de dépistage.
- Parmi les facteurs de risque connus du cancer du sein, des facteurs modifiables ayant trait au mode de vie ont été identifiés, notamment la consommation d’alcool et le tabagisme
Dans ce contexte, les enjeux de Santé publique France sont :
- De participer à la surveillance épidémiologique du cancer du sein
- D’évaluer la performance du programme national de dépistage organisé du cancer du sein
- D’évaluer l’impact du dépistage sur la mortalité et la morbidité du cancer du sein
- De promouvoir la lutte contre les facteurs de risque évitables
Les chiffres clés produits par l'agence et ses partenaires :
(Réseau Francim des registres des cancers, Hospices civils de Lyon, Institut national du cancer, Structures de gestion du dépistage)
Différents facteurs de risque identifiés
Les principaux facteurs de risque connus du cancer du sein sont :
- L’âge
- La prédisposition génétique
- Un antécédent personnel de pathologie mammaire
- Un antécédent personnel d’irradiation thoracique médicale à forte dose.
D’autres facteurs de risque sont suspectés dépendant des expositions hormonales endogènes (âge à la puberté, nombre d’enfants, âge à la première grossesse, allaitement, surpoids/obésité et exogènes (traitement hormonal de la ménopause).
- De plus en plus d’études incriminent la consommation d’alcool et le tabagisme
- : en 2015, on estime en France métropolitaine, qu’environ 15,1 % des cancers du sein chez les femmes de plus de 30 ans étaient attribuables à la consommation d’alcool et 4,4 % au tabagisme [Circ 2018]. Selon cette même étude, 10,6 % des cancers du sein post-ménopausiques (femmes de plus de 50 ans) étaient attribuables au surpoids et à l’obésité.
Un dépistage organisé
Depuis 2004, la généralisation à l’échelle nationale du dépistage organisé du cancer du sein s’appuie sur un programme national de dépistage organisé qui repose actuellement sur un examen clinique des seins et une mammographie réalisés tous les deux ans chez les femmes de 50 à 74 ans ne présentant ni symptômes, ni facteur de risque particulier.
Jusqu’en 2018, le programme de dépistage organisé du cancer du sein était coordonné au niveau départemental par une structure de gestion. Depuis le 1er janvier 2019, le programme est coordonné au niveau régional par les centres régionaux de coordination des dépistages des cancers (CRCDC) qui s’appuient sur les structures de gestion de leurs départements.
Peu d’hétérogénéité géographique
Au sein de la France, les disparités régionales et départementales d’incidence du cancer du sein sont peu marquées alors que les disparités de mortalité sont plus prononcées.